Personne n'est à l'abri des virus informatiques. Pas même les grandes entreprises possédant des barrières de protection dernier cri.

Personne n'est à l'abri des virus informatiques. Pas même les grandes entreprises possédant des barrières de protection dernier cri.

Un astucieux virus a paralysé le système informatique de l'usine General Electric (GE) de Bromont, la semaine dernière.

Le virus, qui proviendrait d'un internaute mal intentionné, a causé un important ralentissement du système informatique, lundi après-midi, forçant les dirigeants à mettre le serveur hors circuit.

Les informaticiens de l'entreprise ont ensuite mis quatre jours à cerner le problème. «Ils ont travaillé d'arrache-pied», affirme le directeur de la production, Serge Couture. En soirée jeudi, tout était revenu à la normale.

Cette contamination technologique n'a pas affecté la production de l'usine spécialisée dans la fabrication d'aubes à compresseurs pour les moteurs d'avions.

Les répercussions se sont plutôt faites sentir sur le plan des communications, l'échange de courriels étant devenu impossible. «Nous avons dû rompre toute communication avec l'extérieur», dit M. Couture.

Autres usines visées

C'est la toute première fois que l'usine de Bromont est confrontée à un bogue de cette ampleur. «Nous n'avons jamais eu quelque chose d'aussi significatif. Il nous est arrivé de recevoir des mises en garde pour se méfier d'un virus, mais jamais d'attaque», relate le directeur.

Trois autres usines GE sur le globe ont également été la cible d'un internaute mal attentionné. L'usine de Bromont est la seule à avoir été atteinte au Canada. «Quelqu'un quelque part dans le monde s'est amusé à nous causer des problèmes, dit M. Couture. Il y a toujours un petit brillant qui réussit à créer un nouveau virus.»

Coûts

Serge Couture fait savoir que cette blague de mauvais goût a eu une incidence financière pour la compagnie car le personnel informatique a dû multiplier les heures supplémentaires pour dénouer l'impasse.

M. Couture n'a toutefois pu chiffrer l'importance de ce débours, préférant laisser le soin au directeur de l'usine, Philippe Simonato, de répondre à cette question.

La Voix de l'Est n'a pu s'entretenir avec M. Simonato, hier.