Me Thierry Nadon a demandé hier au juge Martin Vauclair d'imposer une peine d'un an de prison à Jean-Sébastien Presseault, qui s'est avoué coupable de diffusion de propagande haineuse.

Me Thierry Nadon a demandé hier au juge Martin Vauclair d'imposer une peine d'un an de prison à Jean-Sébastien Presseault, qui s'est avoué coupable de diffusion de propagande haineuse.

L'accusation contre Presseault, âgé de 30 ans, a trait au site Web consacré à la suprématie blanche qu'il avait mis en ligne en 2003. Le site regorgeait de caricatures et propos haineux à l'endroit des juifs et des Noirs, et faisait l'apologie du nazisme et du Ku Klux Klan.

Presseault, qui a fondé une section skinhead à Laval-des-Rapides, arbore en outre 24 tatouages racistes sur le corps. Thierry Peano, un policier expert en analyse des tatouages et en philosophie d'extrême droite, est venu expliquer la signification de chacun d'entre eux, hier.

L'avocat de Presseault, Me Gilles Fontaine, recommande pour sa part une peine avec sursis, d'autant plus que la peine maximale pour le crime de propagande haineuse est de deux ans. Or, la peine maximale doit toujours être réservée au pire des criminels qui a commis le pire des crimes, a-t-il fait valoir. Presseault a peu d'antécédents et son site s'adressait à des gens qui partageaient sa philosophie. La suite des plaidoiries sur la peine à imposer à l'accusé a été reportée au 30 novembre prochain.