L'organisation de défense de la liberté de la presse Reporters sans Frontières (RSF) a appelé mercredi les groupes Internet à «rester ferme» face aux demandes de censure de la Chine, après la levée des interdictions frappant l'encyclopédie en ligne Wikipedia.

L'organisation de défense de la liberté de la presse Reporters sans Frontières (RSF) a appelé mercredi les groupes Internet à «rester ferme» face aux demandes de censure de la Chine, après la levée des interdictions frappant l'encyclopédie en ligne Wikipedia.

La version chinoise de Wikipedia (https://zh.wikipedia.org), qui était censurée depuis octobre 2005, a été débloquée par les autorités chinoises autour du 13 novembre 2006, indique l'organisation dans un communiqué.

Cette décision fait suite à la réouverture un mois plus tôt de l'encyclopédie, qui est construite par les contributions des internautes.

Reporters Sans Frontières «félicite encore les dirigeants de Wikipedia, qui ont toujours refusé d'accepter l'auto-censure, et appelle les autres géants d'Internet présents en Chine à suivre leur exemple».

«Alors que Yahoo!, Google et Microsoft répètent qu'il est impossible de négocier avec les autorités chinoises et que, s'ils refusaient de censurer leurs moteurs de recherche, ils seraient expulsés du pays, l'exemple de Wikipedia prouve le contraire», souligne RSF.

«Le gouvernement chinois est pragmatique et ne veut pas se passer des entreprises étrangères dans le secteur Internet. Il y a donc évidemment une marge de négociation pour les groupes américains. Il n'est pas essentiel de s'incliner devant Pékin et de piétiner la liberté d'expression pour faire des affaires dans ce pays», ajoute l'organisation.

RSF explique que les tests réalisés par le spécialiste de Wikipedia Andrew Lih ont montré que l'encyclopédie en ligne a été débloquée par les principaux fournisseurs d'accès Internet chinois.

Cette réouverture a poussé les internautes à poster de nombreux ajouts, et la version chinoise de Wikipedia est celle qui progresse le plus vite après la version anglaise, selon M. Lih.