Il y a quatre ans, Peter Michaud dirigeait MightyBids.com, un site Web de ventes aux enchères en ligne, dans le sous-sol de sa maison, à Montréal.

Il y a quatre ans, Peter Michaud dirigeait MightyBids.com, un site Web de ventes aux enchères en ligne, dans le sous-sol de sa maison, à Montréal.

Aujourd'hui, l'homme d'affaires de 34 ans emploie 20 personnes dans un parc industriel de la banlieue et doit augmenter son effectif pour répondre à la demande.

M. Michaud explique que MightyBids a connu une poussée de croissance au cours des six derniers mois, en partie parce qu'il y a plus de gens en ligne.

«Avant cela, le trafic était constant, dit-il, mais nous observons un gros impact cette année», ajoute-t-il.

M. Michaud dit que le site compte jusqu'à 500 nouveaux abonnés par jour et qu'il offre une moyenne de 300 000 articles à vendre.

Tim Richardson, qui enseigne le commerce électronique à l'Université de Toronto, trouve que MightyBids est intéressant, mais il n'est pas prêt à le considérer comme un concurrent sérieux de eBay, qui domine l'industrie. M. Richardson fait remarquer que eBay, Ubid.com et Amazon. com demeurent encore en tête des sites de ventes aux enchères en ligne. «Mais MightyBids fait appel à tous les mots qui plaisent aux gens qui n'aiment pas les gros conglomérats comme eBay», indique M. Richardson.

Parmi les articles à vendre sur MightyBids, on trouve une figurine de colibri sculptée à la main, des bottines de bébé, des cuissards rouges pour femme et une voiture Mercedes Benz.

Le bouche à oreille, ou ce qu'on appelle la mercatique virale sur Internet, pourraient être l'une des raisons qui expliquent le succès de MightyBids, selon M. Michaud.

M. Richardson est d'accord: «Les gens sont comme ça. Ils trouvent sur Internet un site qui ne va pas très bien puis, par une campagne de mercatique virale, ils font passer le mot et le site se retrouve numéro 1», souligne M. Richardson. Sur son site Web, MightyBids indique que 5 % de ses profits seront versés à une cause environnementale.

M. Richardson n'est pas impressionné. «Cela fait un peu mauviette, dit-il. Mais si 1% des profits de eBay allaient à l'environnement, ça, ce serait quelque chose.» M. Richardson est toutefois frappé par la longévité de MightyBids.

«La plupart des investisseurs informels ne durent pas plus de deux ans, dit-il. Je serais très épaté s'ils étaient encore dans le décor dans un an.»