Le gouvernement américain a fermé un site Internet du Pentagone supposé contenir des documents irakiens contenant des détails sur la fabrication d'une bombe atomique, a indiqué vendredi la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice.

Le gouvernement américain a fermé un site Internet du Pentagone supposé contenir des documents irakiens contenant des détails sur la fabrication d'une bombe atomique, a indiqué vendredi la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice.

«Le site a été fermé et le directeur du Renseignement national (John Negroponte) est en train de voir s'il y avait dessus des documents particulièrement troublants«, a déclaré la chef de la diplomatie américaine au cours d'une interview à la radio.

«Il est évident que nous voulons avoir la capacité de protéger ce qui pourrait donner un avantage à des gens essayant de fabriquer une arme de destruction massive», a ajouté Mme Rice.

Selon le New York Times, des responsables de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) se sont plaints la semaine dernière auprès des États-Unis de la publication d'une dizaine de documents en arabe sur les recherches entreprises par l'Irak en matière nucléaire avant 1991.

Les documents issus d'archives gouvernementales irakiennes ont été placés en mars dernier sur un site du Pentagone ouvert au public, intitulé «Operation Iraqi Freedom Document Portal», dans l'espoir qu'il aide à faire le tri dans des informations que les traducteurs officiels n'avaient pas le temps d'examiner.

On y trouve des schémas, équations et autres données qui, selon des experts cités vendredi par le New York Times, «constituent le guide de base de la fabrication de la bombe atomique».

«Le fait est qu'on a trouvé beaucoup de documentation en Irak et qu'un effort a été fait pour que cette documentation soit rendue publique», a confirmé Mme Rice.

«Mais il est évident que nous voulons pouvoir protéger tout ce qui pourrait donner un avantage à ceux qui voudraient fabriquer des armes de destruction massive», a-t-elle ajouté.

Un porte-parole des services de renseignements, Chad Kolton, a expliqué que les éléments mis sur le site seraient réexaminés attentivement avant sa réouverture.