L'Association canadienne des courtiers en valeurs mobilières (ACVM) entend rencontrer, au cours du prochain mois, les maisons de courtage et des experts en sécurité, au moment où les organismes de réglementation et les autorités policières du Canada et des États-Unis tentent de juguler les vols d'identité dont sont victimes les investisseurs en ligne.

L'Association canadienne des courtiers en valeurs mobilières (ACVM) entend rencontrer, au cours du prochain mois, les maisons de courtage et des experts en sécurité, au moment où les organismes de réglementation et les autorités policières du Canada et des États-Unis tentent de juguler les vols d'identité dont sont victimes les investisseurs en ligne.

L'ACVM entend aussi inviter ses membres à reviser les garanties qu'ils offrent à leurs clients, puisque ces crimes ne sont fréquemment pas couverts par les clauses qui ont trait à la fraude et qui, habituellement, ne s'appliquent qu'à celles commises par les employés.

Le problème retient de plus en plus l'attention, au fur et à mesure que le nombre d'incidents rapportés augmente. La semaine dernière, la maison de courtage virtuelle ETrade Financial a dévoilé avoir dépensé, au cours du troisième trimestre, 18 millions $ US pour couvrir des pertes découlant de la fraude.

Pour sa part, le responsable de la sécurité en ligne de l'organisme américain de réglementation des valeurs mobilières (Securities and Exchange Commission), John Stark, a affirmé lors d'une entrevue que «c'est un problème qui nous préoccupe de plus en plus, et au cours des derniers mois nous avons vu de plus en plus d'incidents et reçu de plus en plus de plaintes, et nous avons actuellement plusieurs enquêtes en cours concernant l'accès non autorisé à des comptes de courtage en ligne. C'est tellement nouveau qu'il est difficile de quantifier les pertes».

Des sources au sein de l'industrie canadienne affirment que le problème ne semble pas avoir pris la même ampleur au pays. L'ACVM fait état d'une dizaine de cas, tout au plus, tandis que la Banque de Montréal et TD Waterhouse ne rapportent qu'une poignée d'incidents.

Alex Popovic, vice-président responsable de la sécurité à l'ACVM, a expliqué que les fraudes prennent plusieurs formes.

«Nous avons tout vu. Nous avons vu les virus qui sont téléchargés dans votre ordinateur personnel... Nous avons vu des gens à qui on a demandé, par courriel, d'aller dans un site entrer leurs informations personnelles. Nous avons aussi retracé certaines fausses pages Web, certaines aussi loin qu'en Allemagne», a-t-il expliqué.

Tous ces incidents sont rapportés aux forces de l'ordre, mais l'ACVM prévient que les fraudeurs sont de plus en plus sophistiqués.

«J'ai vu certaines des pages (Web frauduleuses) et tout est exactement identique, a précisé M. Popovic. Il faudrait vraiment être très familier avec la page originale pour déceler les différences.»