Les journalistes et photographes de presse belges s'apprêtent à se joindre aux éditeurs belges francophones dans leur combat judiciaire contre le moteur de recherche Google et le portail d'information Google News, ont-ils indiqué mardi à l'AFP.

Les journalistes et photographes de presse belges s'apprêtent à se joindre aux éditeurs belges francophones dans leur combat judiciaire contre le moteur de recherche Google et le portail d'information Google News, ont-ils indiqué mardi à l'AFP.

Les photographes de presse, réunis au sein de la Société d'auteurs dans le domaine des arts visuels (Sofam), devraient notifier cette semaine «leur action en intervention volontaire», selon leur avocat Me Alain Borenboom.

Les rédacteurs de la Société de droit d'auteur des journalistes (SAJ) devraient quant à eux se décider définitivement dans l'après-midi, selon le directeur de la SAJ, Alain Guillaume.

Au printemps, les éditeurs belges francophones regroupés dans l'association Copiepresse ont engagé une action contre Google News, afin que le portail d'information leur demande une autorisation préalable avant de publier leurs articles et qu'il les rémunère.

Le 5 septembre, le tribunal correctionnel de Bruxelles a condamné la société californienne à purger de la version belge de son site, à partir du 18 septembre, tous les articles des journaux adhérents à Copiepresse.

Le portail d'information, qui risquait une amende de 1 million d'euros par jour de retard, affirme s'être plié à cette décision, alors que les éditeurs assurent le contraire. Ils exigent notamment que Google retirent les articles de ses caches internet.

Lorsqu'un internaute voyage sur Google News et consulte un article, cette page est enregistrée dans un «cache». Celui-ci lui permet ensuite d'accéder directement au contenu des articles sans se rendre sur le site de l'éditeur, y compris s'ils ne sont plus en ligne ou si leur consultation est devenue payante.

Affirmant que cette exigence était techniquement impossible, Google a assigné Copiepresse devant la justice belge le 10 octobre, réclamant la suspension de l'astreinte journalière de 1 million d'euros.

Une seconde audience avait déjà eu lieu le 20 septembre, Google refusant de publier sur son site l'intégralité du jugement du 5 septembre. Mais le tribunal l'avait débouté et contraint à obtempérer.