La maison de disques américaine Warner Music et le site d'échange de vidéos YouTube ont conclu un accord permettant aux internautes d'utiliser gratuitement les clips et les musiques du catalogue Warner, les deux groupes se partageant les recettes publicitaires.

La maison de disques américaine Warner Music et le site d'échange de vidéos YouTube ont conclu un accord permettant aux internautes d'utiliser gratuitement les clips et les musiques du catalogue Warner, les deux groupes se partageant les recettes publicitaires.

Warner Music Group (WMG) mettra tout son catalogue à disposition des utilisateurs de YouTube, un site à succès où les internautes diffusent leurs propres mini-montages vidéo, dans lesquels ils pourront donc intégrer légalement des clips ou des chansons.

YouTube et WMG se partageront les revenus tirés des publicités placées autour des clips vidéo intégrant du contenu de Warner.

Dans ce but, YouTube mettra sur pied d'ici à la fin de l'année un système d'identification des oeuvres (reconnaissance automatique des musiques, repérage des extraits de clips vidéo) visant à calculer les recettes publicitaires à partager avec Warner.

Le site YouTube, créé en février 2005, permet aux amateurs de vidéos de poster facilement des mini-clips de leur conception, souvent comiques et susceptibles de gagner une audience mondiale.

«WMG devient ainsi la première maison de disque à permettre à YouTube de distribuer commercialement son catalogue tout en rétribuant les artistes et les ayant-droits», s'est félicité Warner dans un communiqué.

«C'est un modèle économique nouveau qui transforme la créativité des utilisateurs en entreprise commerciale légale qui bénéficiera aux fans, aux artistes et aux ayant-droits», a souligné Warner.

«Ce partenariat est pour nous une étape-clé», a commenté Chad Hurley, PDG de YouTube, «qui montre comment les entreprises de médias peuvent profiter du potentiel financier du contenu généré par les utilisateurs, qui pourront de leur côté continuer à utiliser les contenus d'une façon créative».

Il a appelé d'autres groupes de médias, créateurs, maisons de disques, télévisions et studios de cinéma à suivre cet exemple.

Selon la presse, d'autres majors du disque comme Universal (groupe Vivendi) et EMI sont en pourparlers avec YouTube, et menacent faute d'un accord de poursuivre le site pour piratage des oeuvres.

A la mi-juillet, YouTube a annoncé avoir franchi la barre des 100 millions de documents vidéo regardés gratuitement chaque jour sur son site.