Le créateur du site internet américain qui hébergeait le blogue personnel de l'auteur de la fusillade de mercredi au Collège Dawson, a rejeté jeudi toute responsabilité dans la tragédie.

Le créateur du site internet américain qui hébergeait le blogue personnel de l'auteur de la fusillade de mercredi au Collège Dawson, a rejeté jeudi toute responsabilité dans la tragédie.

«J'offre vraiment mes profondes sympathies aux parents (des victimes), c'est réellement un événement tragique mais je ne crois pas que le site internet soit de quelque façon responsable» de ce qui est arrivé, a déclaré Jephro Bearson, créateur du site «vampirefreaks.com», interrogé sur la chaîne CBC.

Dans son blogue, le tireur qui a ouvert le feu dans une école, tuant une jeune femme et blessant une vingtaine d'autres personnes, avant d'être abattu, écrivait notamment être «dégoûté» par la société et vouloir mourir jeune «sous une pluie de projectiles» et apparaissait brandissant des armes.

«Transforme ce maudit monde en cimetière. Écrase tous ceux qui te barrent le chemin. Laisse un fleuve de sang dans ton sillage», poursuivait le jeune tueur de 25 ans, Kimveer Gill, un Canadien d'origine indienne, qui se faisait connaître par son surnom «l'Ange de la mort».

Le blogue du jeune homme a été retiré du site et n'était plus accessible.

M. Bearson, a indiqué que son équipe surveillait «très bien» et «plusieurs fois par jour» le contenu des blogues et effaçait régulièrement ceux faisant la promotion «d'activités illégales», leurs auteurs encourant même la suspension définitive.

Le site VampireFreaks s'était déjà retrouvé au centre d'une controverse en avril dernier à la suite d'une triple meurtre commis en Alberta.

Une jeune fille de 12 ans avait rencontré Jeremy Steinke, 23 ans, par l'entremise du site internet. Celui-ci est soupçonné d'avoir aidé la jeune fille à tuer ses parents et son frère de 8 ans. Il aurait agi ainsi parce que les parents de la jeune fille s'opposaient à sa relation avec lui.

Le premier ministre Stephen Harper s'est dit scandalisé par la violence parfois véhiculée sur l'internet, mais, a-t-il ajouté, «nous aurons du mal à concilier (ce sentiment) avec notre attachement à la liberté et à notre désir d'éviter la censure».

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