Human Rights Watch a accusé jeudi les géants de l'Internet d'être les complices des autorités chinoises dans la censure du Web et a réclamé la mise en place d'un code de bonne conduite par les Américains et les Européens.

Human Rights Watch a accusé jeudi les géants de l'Internet d'être les complices des autorités chinoises dans la censure du Web et a réclamé la mise en place d'un code de bonne conduite par les Américains et les Européens.

Dans un rapport de 149 pages, l'association basée aux États-Unis dénonce «la complicité dans la censure de l'Internet en Chine» et affirme que certaines compagnies internationales collaborent au système de surveillance et de censure chinois, «le plus avancé au monde».

«Google, Microsoft, Yahoo!, Skype, autant de moteurs de recherche qui ont cédé aux pressions des autorités chinoises» et qui, selon Human Rights Watch (HRW), font peu d'efforts pour y remédier.

«Si Microsoft s'applique à limiter l'accès aux informations et aux blogues suceptibles d'attirer les foudres de la censure chinoise», l'association estime que «la version de Yahoo! est autant voire davantage censurée que les moteurs de recherches locaux».

Dans le même rapport, HRW demande aux États-Unis et à l'Union Européenne de d'«instaurer une législation» afin que les compagnies d'Internet «ne participent plus à la censure du web dans ce pays».

Rendre public les pressions des autorités et prévenir les utilisateurs lorsque les recherches échouent du fait de la censure sont des recommandations avancées par HRW pour l'établissement de ce «code de bonne conduite».

La Chine est l'un des plus grands marchés de l'Internet au monde avec plus de 100 millions d'internautes.

En avril dernier, Google rejoignait Yahoo! et Microsoft sur le marché chinois. Comme les autres compagnies, la version chinoise de Google intègre la censure des sites interdits par le Parti Communiste chinois.

Amnesty International avait déjà sévèrement critiqué le mois dernier les processus de filtrage de ces moteurs de recherche.

Google China et Yahoo! n'étaient pas immédiatement joignables jeudi après la publication du rapport.