Un forum très populaire mais critique à l'égard du parti communiste disparaît en Chine.

Un forum très populaire mais critique à l'égard du parti communiste disparaît en Chine.

Plusieurs écrivains et dissidents chinois ont critiqué la fermeture de ce site Internet qui était, selon eux, «l'un des rares refuge pour la liberté d'expression dans un pays où la censure est monnaie courante».

Depuis plusieurs jours, l'URL «The Century» a fermé et il n'est plus possible d'y accéder. Durant ces six dernières années, les libéraux du pays ont adopté cette page pour exprimer leurs critiques face à la répression très dure du gouvernement.

À plusieurs reprises, les internautes qui écrivaient sur le site ont appelé à la relaxation de plusieurs auteurs et dissidents emprisonnés. Ce forum était aussi et surtout un refuge pour discuter «librement» des nombreux sujets sociaux et politiques.

Hier, près d'une centaine d'intellectuels et de critiques du gouvernement chinois ont signé une pétition qui condamne la fermeture du site et critique ouvertement le resserrement de l'étau qui opprime les médias dans le pays.

La pétition qui désigne le site comme «l'unique maison spirituelle dont nous disposions dans ce cybermonde» explique que «la fermeture de ce site très apprécié n'est qu'une mesure de plus du gouvernement chinois pour supprimer la liberté de son peuple.»

Parmi les signataires de la pétition, l'on retrouve le vieux dissident Liu Xiaobo et Ding Zilin, un ancien universitaire dont un parent a été assassiné par les militaires lors des protestations étudiantes de 1989. À noter que la pétition a été transmise aux médias étrangers.

Le gouvernement chinois est un habitué de la surveillance du réseau et il traque véritablement les opposants par ce biais. Le réseau est une arme qu'il sait utiliser pour censurer les mots comme démocratie et liberté.

Dernière fermeture de site en date, la radio libre d'Asie a rapporté que le gouvernement chinois avait fermé le site Internet de Woeser, un écrivain tibétain qui écrit en chinois.

L'explication: l'auteur avait publié sur son site une photo du leader spirituel bouddhiste exilé, le Dalaï-lama.