Une rencontre sur dix entre un enfant et une personne contactée sur Internet se solde par une tentative d'agression physique, certains adultes profitant de l'anonymat du Web pour se faire passer pour des jeunes, selon une étude officielle irlandaise.

Une rencontre sur dix entre un enfant et une personne contactée sur Internet se solde par une tentative d'agression physique, certains adultes profitant de l'anonymat du Web pour se faire passer pour des jeunes, selon une étude officielle irlandaise.

Parmi les jeunes de 9 à 16 ans ayant rencontré une personne connue par Internet, 11% ont déclaré que leur interlocuteur avait tenté de les «agresser physiquement», révèle lundi le Centre national pour la technologie dans l'éducation (NCTE).

«Chose inquiétante, dans tous les cas d'agression physique et verbale rapportés dans l'étude, les enfants disent que l'adulte s'était présentée sur la toile comme étant un enfant», précise le NCTE.

Environ 23% des 848 enfants interrogés disent avoir reçu des commentaires à caractère sexuel non sollicités, les garçons étant deux fois plus exposés que les filles, et 19% disent avoir été harcelés, menacés ou embarrassés par un de leurs interlocuteurs sur les sites de messagerie instantanée («chat»).

Selon l'étude, 27% des jeunes se sont vus demander des informations telles que leur photo, leur adresse, leur numéro de téléphone ou le nom de leur école.

«Ils doivent être particulièrement vigilants sur ce qu'ils révèlent d'eux-mêmes lors de "chats" avec des gens qu'ils n'ont rencontré qu'une fois en ligne, parce que cette information peut être utilisée pour les identifier ou les localiser», a commenté la ministre de l'Éducation Mary Hanafin.

Par ailleurs, une campagne de sensibilisation aux dangers que peut représenter internet pour les enfants et les adolescents, avec la multiplication notamment de sites pédophiles, va être lancée en France, annonce lundi dans un communiqué l'association Action innocence.

En France, plus d'un mineur sur trois (34%) a été confronté involontairement à un contenu choquant (violence, pornographie) sur internet, rappelle l'association. 470 000 sites pédophiles ont été identifiés en 2005, selon un rapport parlementaire, et la pornographie infantile a généré un chiffre d'affaires de plus de 3 milliards de dollars en 2003, souligne Action innocence, qui milite pour la «préservation de l'intégrité et de la diginité de l'enfant sur Internet».