Des internautes indiens ont exprimé leur colère mercredi après avoir été interdits d'accès à des sites Internet par les autorités à la suite des attentats du 11 juillet à Bombay qui ont fait 182 morts et près de 900 blessés.

Des internautes indiens ont exprimé leur colère mercredi après avoir été interdits d'accès à des sites Internet par les autorités à la suite des attentats du 11 juillet à Bombay qui ont fait 182 morts et près de 900 blessés.

Le gouvernement a indiqué avoir fait bloquer deux sites internet.

«J'ai vu l'ordre du gouvernement. Seuls deux blogs ont été bloqués - pyjamaeditors.blogspot.com et exposingtheleft.blogspot.com», a dit Gulshan Rai chef de la cellule de lutte contre la cybercriminalité.

Selon les médias indiens, notamment le Hindustan Times, les autorités ont cependant fait bloquer au moins 17 sites deux jours après les attentats.

Le gouvernement n'a donné aucune explication mais des responsables cités par la presse sous couvert de l'anonymat ont affirmé que cette décision avait été prise pour vérifier le contenu de sites propageant des messages haineux.

«L'Inde a clairement rejoint le club des pays qui filtrent l'Internet composé par la Chine, l'Arabie saoudite, le Pakistan et l'Ethiopie», s'est insurgé le professionnel du net Amit Agarwal sur son site Digital Inspiration.

«J'espère qu'il s'agit juste de la réaction réflexe de quelques babu (bureaucrates) ignorants qui sera rapidement corrigée. J'espère que nous ne prenons pas le chemin de la Chine», a réagi de son côté Amit Varma sur son site India Uncut, en référence à la censure dont souffrent les Chinois.

Des internautes ont raconté que cette décision leur avait interdit l'accès à des centaines d'autres sites car la plupart des fournisseurs de services n'ont pas la technologie nécessaire pour bloquer un seul blog sur leur site d'accueil.

Notamment, le site mumbailhelp.blogspot.com, créé pour aider les familles des victimes des attentats, est bloqué. Dans le même temps, pour contourner l'interdiction, l'une des possibilités offerte aux internautes indiens est d'utiliser un site pakistanais, ont-ils expliqué.

«Ce blocage est un exercice stupide et montre que nos bureaucrates ne comprennent rien à la technologie», a déclaré l'expert en cyber-criminalité Sarabjit Roy à Hindustan Times.