blogues, forums et carnets de voyage, les nouveaux moyens d'information sur internet se taillent la part du lion chez les jeunes en matière de tourisme, sans forcément empiéter sur les ventes des guides traditionnels.

blogues, forums et carnets de voyage, les nouveaux moyens d'information sur internet se taillent la part du lion chez les jeunes en matière de tourisme, sans forcément empiéter sur les ventes des guides traditionnels.

Dans la blogosphère, les blogues sur les voyages sont parmi les plus nombreux, comme blogtrotters.net, blog-de-voyage.fr, et d'une infinie diversité, tant sur le plan des destinations que de l'intérêt et de la qualité. Des annuaires, comme annuaire-blogs.fr, servent d'accès.

Nés avec les premiers sites d'internautes voyageurs, les blogues, très en vogue également dans l'univers anglo-saxon avec des portails comme tripadvisor.com, ont très vite suscité l'intérêt des acteurs du tourisme, qui y ont vu un média commercial supplémentaire.

Pour Christophe Corbel, auteur d'un petit «guide des blogues» chez Lonely Planet, le blogue correspond «à un besoin de se mettre en scène, comme à la télévision, mais aussi de rassurer ses proches lorsqu'on vit loin».

Expedia.fr, filiale française du groupe américain, a organisé en 2006 son deuxième concours de blogues de voyage, pour lequel il a reçu 8 000 inscriptions, textes, photos et musique réunis. Expedia, comme d'autres opérateurs, ont rapidement proposé d'héberger des blogues.

Actuvoyage.com, pour sa part, se veut le «1er blogue collaboratif dédié à l'e-tourisme», mais sert de vitrine à des professionnels qui mettent en commun leurs annonces commerciales.

Les forums sont une version moins élaborée du blogue. Là, pas de mise en pages soignées, de photos, de prétention qualitative. On est dans l'immédiat, l'échange de données brutes.

Ceux du Guide du routard, sur routard.com, sont organisés par grandes régions et pays, et par thématiques (croisières, plongée, trek, etc.). Ils permettent un dialogue simple en ligne.

Les questions, des plus simplistes aux plus complexes, sont posées par des candidats au départ à ceux qui sont revenus, et qui «connaissent», comme on lance une bouteille à la mer. Des «sponsors» touristiques en profitent pour afficher des publicités.

Le même principe a été repris par Lonely planet, avec là aussi des «modérateurs» pour veiller à la bonne tenue des échanges. Des «sondages» peuvent être proposés sur des sujets de discussion. On y trouve le meilleur, comme le moins bon.

Bizarrement, les blogues et autres forums ne nuiraient pas à la vente des guides de voyages, une activité qui représente en France un chiffre d'affaires annuel de 92,7 millions d'euros, selon la profession.

Christophe Corbel, chez Lonely Planet, reconnaît «un impact global d'internet sur l'édition», mais estime que «logues et guides sont complémentaires». «Le guide imprimé est toujours ce que l'on emmnène en voyage».

«Les blogues sont utilisés avant le départ pour s'informer, et au retour pour partager. Ils sont incomparables pour les villes, qui bougent vite, d'autant qu'ils sont souvent faits par des expatriés, qui vivent sur place», dit-il.

L'intérêt pour l'éditeur, est «de capter une clientèle nouvelle, jeune, qui de toutes façons utilise internet, et de l'amener vers le guide papier».

Dernier avatar, les carnets de voyage, sont d'une autre qualité. L'opérateur de télécommunications Free par exemple, leur offre des espaces sur son site carnetsvoyages.free.fr. Là aussi, n'est pas Nicolas Bouvier qui veut, mais on constate un effort d'écriture.