La population suisse prend au sérieux son rôle dans la lutte contre la criminalité sur Internet: le service de coordination de la Confédération a annoncé jeudi avoir a reçu l7 345 annonces de contenus suspects en 2005, soit une centaine de plus par mois que l'année précédente. Une bonne partie concernaient des soupçons de pornographie mettant en scène des enfants.

La population suisse prend au sérieux son rôle dans la lutte contre la criminalité sur Internet: le service de coordination de la Confédération a annoncé jeudi avoir a reçu l7 345 annonces de contenus suspects en 2005, soit une centaine de plus par mois que l'année précédente. Une bonne partie concernaient des soupçons de pornographie mettant en scène des enfants.

Pour sa troisième année d'activité, le Service national de coordination de la lutte contre la criminalité sur Internet (SCOCI) constate donc une évolution des dénonciations, qui auparavant portaient d'abord sur des courriels non-désirés. En 2005, la pornographie dure, en particulier enfantine, a pris le pas, probablement sous l'effet d'une sensibilisation accrue de la population à ce crime.

Le service note que deux tendances se dessinent dans le domaine de la criminalité générale sur Internet: d'une part, l'accroissement des délits relevant de la criminalité économique, d'autre part, la diffusion de contenus illicites par les téléphones portables et de nouveaux canaux de communication tels que les blogues.

Le SCOCI s'attend ainsi à une amplification de phénomènes tels que le «happy-slapping», qui consiste à filmer des agressions et à en diffuser les images.

Le cas des forums de discussion sur Internet reste problématique car des poursuites pénales aboutissent rarement, or de plus en plus d'adultes entrent ainsi en contact avec des mineurs, parfois en termes très crus, et ces «cyber-rencontres» peuvent déboucher sur des rendez-vous réels à risques pour les mineurs.

En 2005, Le nombre de dossiers transmis aux cantons a reculé de 438 à 272, notamment parce qu'un tri plus minutieux a été fait et que l'accent a été mis sur la qualité. Quelque 89% des cas référés aux cantons ont donné lieu à une perquisition et dans 78% des cas, les policiers ont trouvé du matériel relevant du droit pénal.

Même si le compte-rendu des autorités judiciaires sur le sort des dossiers transmis est encore lacunaire, les soupçons aboutissent pour près de 80% à des jugements ou des ordonnances pénales. Les personnes condamnées ne sont en général pas des récidivistes et 187 dossiers ont été transmis à Interpol.