Les jeux vidéo peuvent sembler bien sains. Les adultes appuient les jeunes qui s'acharnent devant l'écran de l'ordinateur en employant cette populaire phrase: «Pendant qu'ils font ça, ils ne font pas de mal.» Évidemment, quand le jeu reste un simple loisir parmi tant d'autres, il n'y a rien d'inquiétant. Mais quand le joueur devient stressé par ses jeux, il faut agir.

Les jeux vidéo peuvent sembler bien sains. Les adultes appuient les jeunes qui s'acharnent devant l'écran de l'ordinateur en employant cette populaire phrase: «Pendant qu'ils font ça, ils ne font pas de mal.» Évidemment, quand le jeu reste un simple loisir parmi tant d'autres, il n'y a rien d'inquiétant. Mais quand le joueur devient stressé par ses jeux, il faut agir.

On appelle les adeptes de jeux en réseau des «gamers» et on les retrouve sous tous les âges. Ils se réfugient dans les jeux en réseau pour plusieurs raisons: ça remonte le moral, ça occupe les temps libres... Ils prennent plaisir à affronter d'autres joueurs dans des combats virtuels. Parfois, ils sont plus de 500 en ligne qui rivalisent ensemble dans un monde bien à eux! La compétition devient forte et, avec l'expérience, ils deviennent résistants aux ennemis. Mais tout abus amène son élan de stress

J'ai discuté avec des adeptes de jeux en réseau de 16 ans qui vivent à Saguenay. Ils consacrent entre 15 et 40 heures par semaine à ce loisir. Il ne reste plus beaucoup de temps pour l'école et les nuits blanches sont si nombreuses que le pupitre sert plus souvent à dormir. Puisque les problèmes scolaires s'accumulaient, ils ont dû lâcher l'école prétextant qu'ils allaient avoir plus de temps pour leur passe-temps! Pour accéder aux jeux en réseau, ça prend un code d'accès que les joueurs se procurent en achetant des cartes au coût de 20 $ par mois. Les jeunes essaient de soutirer les piastres quotidiennement, là où ils le peuvent.

Comment reconnaître un «gamer» excessif?

Le gamer accro est facilement reconnaissable. Ceux qui en côtoient l'affirment: «Il est bizarre.» Solitaire, blême et cerné, il se retire du monde réel. Ses sujets de conversation tournent autour de ses missions virtuelles. Il lit et dessine tout ce qui lui remémorent son monde de guerre. Sa plus grande quête est de ramasser de l'argent pour se procurer les fameuses cartes de jeux. Après une nuit mouvementée à combattre les ennemis, le joueur compulsif se retire au fond de la classe pour rattraper le sommeil manquant.

Combien coûte la vie du joueur en réseau abusif?

Le seul but du joueur excessif est se ramasser 43 $ par 2 mois pour payer la fameuse carte de jeu donnant le code d'accès au réseau. Il porte peu d'attention à sa nourriture un sac de chips fait l'affaire pour tenir quelques jours. Mais le problème du joueur excessif c'est qu'il lâche tout pour jouer, y compris le travail et l'école! Il est donc bien difficile de ramasser cette somme

À l'aide

Jamais on ne pourra bannir les jeux en réseau. Ce serait comme interdire les bars et les casinos pour éviter d'avoir des personnes dépendantes Les joueurs abusifs trouveront la solution d'entrer sur des serveurs privés ou se jetteront dans une autre forme de dépendance! De plus en plus de ressources sont disponibles pour les joueurs pathologiques et leurs proches Consultez le site de Santé et Services sociaux du Québec ou le site https://jeu-aidereference.qc.ca/ pour reconnaître si une personne est un joueur pathologique.

Témoignage d'un joueur excessif de 15 ans

Michaël a toujours aimé les jeux vidéo. À l'âge de 13 ans, il tombe dans le monde des jeux en réseau. Il en fait une véritable fixation. Il passe un été à se lever à 11h a.m. pour se ploguer sur l'ordinateur et jouer jusqu'aux petites heures du matin Soleil ou pas, il s'enferme dans son monde virtuel. Lorsqu'il réussit à dormir quelques heures, ses rêves sont envahis par cette soif de combattre et de vouloir devenir un guerrier invincible! Ses heures de repas se mêlent à son mode de vie. Il se nourrit d'aliments rapides et atteint 230 livres! Au bout d'un an, Michaël est de plus en plus solitaire. Ses amis ont peine à le voir sortir de sa caverne! Un ami le raisonne enfin et lui propose de se mettre en forme. Blême et cerné, le garçon de 14 ans enfauche son BMX. Il tient ses poignées serrées mais ses pensées sont hantées: Dans sa tête, il voit l'écran d'ordinateur et ces monstres qu'il aurait bien envie d'aller combattre La soif de retourner dans la maison est intense!

Pour résister à la tentation, Michaël entreprend plusieurs sports: le BMX, le soccer, le skate, la baignade, etc. Au bout de quelques mois, il perd 80 livres! Il a maintenant 15 ans et apprécie beaucoup plus la vie. Il n'a pas complètement chassé son ordinateur. Il a seulement appris à gérer ses pulsions! L'ado de 15 ans tire même du positif de cette descente aux enfers: «J'ai appris beaucoup de choses dans le domaine d'Internet. Je veux poursuivre mes études en multimédias pour monter des sites web.»

Le journal étudiant de L'univers Du Rattrapage (U.D.R)

Un tout nouveau journal étudiant vient de voir le jour! L'U.D.R est une unité retranchée de l'école secondaire Charles-Gravel. La grande famille, qui compte une quarantaine d'étudiants, 3 enseignants et une conseillère d'orientation, a maintenant ses nouvelles scolaires! Le journal étudiant a été créé par des élèves désireux de développer d'autres compétences Les 5 jeunes impliqués ont entre 15 et 17 ans. Leur force est la bonne maîtrise du français écrit. Espérons qu'ils deviendront de fidèles collaborateurs pour les pages jeunesse mises à leur disposition dans le journal Progrès-Dimanche.