Le nouveau PDG du portail internet japonais Livedoor, Kozo Hiramatsu, a indiqué vendredi que son groupe, éclaboussé par un énorme scandale financier, pourrait changer de nom afin de redorer son blason.

Le nouveau PDG du portail internet japonais Livedoor, Kozo Hiramatsu, a indiqué vendredi que son groupe, éclaboussé par un énorme scandale financier, pourrait changer de nom afin de redorer son blason.

«Je pense que le changement de nom est une option», a déclaré M. Hiramatsu, nommé PDG le mois dernier après la démission forcée du jeune patron de Livedoor, Takafumi Horie, qui est en prison pour malversations financières.

«Nous avons demandé à une société d'études de faire le point sur l'image de Livedoor avant et après le scandale. Nous déciderons d'un éventuel changement de nom sur la base des conclusions de cette enquête», a-t-il expliqué.

Embourbé dans le scandale qui a éclaté en janvier, le groupe Livedoor, dont l'équipe de direction initiale a été en partie décimée, annoncera en juin un nouveau management à l'issue de l'assemblée générale des actionnaires, a indiqué l'actuel PDG.

«Livedoor était une compagnie qui reposait entièrement sur le leadership et la personnalité extraordinaire de Horie. Il faisait tout sur le terrain. Ma conception du management est de jouer en équipe», a insisté M. Hiramatsu, qui est âgé de 60 ans. Son prédécesseur a 33 ans.

«Livedoor s'est précipité pour faire grimper le prix des actions sans faire attention à la responsabilité sociale de la compagnie. Je pense que les anciens dirigeants (de Livedoor) ont été stupides, des idiots. Y compris moi», a carrément avoué le nouveau PDG.

Le déficit d'image de Livedoor est patent depuis le scandale. Son titre a clôturé sur un cours ridicule de 81 yens vendredi (il dépassait les 700 yens à son plus haut historique).

La Bourse de Tokyo menace d'ailleurs de retirer Livedoor de la liste des entreprises cotées si les délits --manipulation de cours et falsifications comptables-- dont les anciens dirigeants se seraient rendus coupables, sont prouvés par la justice.

«La sortie de la Bourse est un élément sur lequel je n'ai pas prise, mais si c'est évitable, je ferai tout mon possible pour que ça n'arrive pas», a promis M. Hiramatsu.

Les analystes jugent en revanche cette exclusion du marché inéluctable.

Le scandale Livedoor a éclaté le 16 janvier avec une perquisition surprise au siège du groupe. Cinq dirigeants ont été appréhendés par la justice qui continue de les interroger.