Pékin a annoncé hier une série de nouvelles mesures, interdisant notamment les cafés Internet et bars karaoké aux moins de 18 ans. Une offensive de moralité publique officiellement destinée à contrer la diffusion de la drogue, des jeux d'argent et de la prostitution.

Pékin a annoncé hier une série de nouvelles mesures, interdisant notamment les cafés Internet et bars karaoké aux moins de 18 ans. Une offensive de moralité publique officiellement destinée à contrer la diffusion de la drogue, des jeux d'argent et de la prostitution.

Les établissements de loisir se voient également interdire «les produits audio ou vidéo et les jeux électroniques», qui «nuisent à la sécurité nationale et incitent à la haine envers d'autres nationalités», rapporte l'agence officielle Chine nouvelle, citant le gouvernement.

Les nouvelles dispositions interdisent également aux salles de danse d'être équipées de cabines sans porte ou fenêtre transparentes, précise le Quotidien du peuple, organe officiel du Parti communiste chinois. Les moins de 18 ans n'auront plus droit de cité dans les cafés Internet, les discothèques et les bars karaoké en vertu de la nouvelle réglementation, le 1er mars.

Les nouvelles restrictions interdisent également aux fonctionnaires et à leur famille de participer à la gestion de ces lieux de loisir.

Les personnes ayant un casier judiciaire lié à des affaires de drogue, viol, jeux d'argent ou de blanchiment d'argent ne pourront posséder ou gérer de tels établissements.

Les étrangers ne seraient autorisés à investir dans ces lieux que via des entreprises mixtes impliquant des Chinois. Par ailleurs, les cafés Internet, discothèques et bars karaoké n'auront pas le droit d'utiliser des chansons, films ou jeux électroniques susceptibles de «nuire à l'unification (sous-entendu de la Chine avec Taïwan), la souveraineté ou l'intégrité territoriale», selon le Quotidien du peuple.

Et désormais, ces lieux de divertissement n'auront plus le droit d'exercer leur activité près des immeubles d'habitation, écoles, gares, aéroports, bibliothèques et certains bâtiments historiques. Les établissements en infraction avec la loi risquent une amende de 30 000 yuans (un peu plus de 4000 $)