Le courriel payant revient à la «une». Après Microsoft, qui avait évoqué cette idée il y a quelques temps, c'est aujourd'hui AOL et Yahoo qui envisagent de taxer les courriels.

Le courriel payant revient à la «une». Après Microsoft, qui avait évoqué cette idée il y a quelques temps, c'est aujourd'hui AOL et Yahoo qui envisagent de taxer les courriels.

D'un quart de cent à un cent, c'est le prix variable que Yahoo et AOL seraient prêts à facturer aux expéditeurs qui souhaiteraient envoyer des messages directement dans les boîtes des internautes, sans passer par les filtres anti-pourriels.

L'objectif des deux géants de l'Internet américain est double : d'une part de lutter encore plus efficacement contre le pourriel en apportant une garantie à l'internaute quant à la légitimité des messages qu'il reçoit; et d'autre part d'adopter un nouveau modèle économique qui en apportant une grande satisfaction aux annonceurs leur permet d'alimenter leur caisse.

La démarche serait optionnelle. Elle s'adresserait en priorité aux annonceurs qui souhaitent renforcer l'efficacité de leur campagne en leur offrant la possibilité d'expédier un message directement dans la messagerie de l'internaute. Et surtout elle représente une inversion dans le modèle économique de l'Internet puisque ce serait l'expéditeur et non plus celui qui reçoit qui aura la charge financière du message.

Le projet n'a pas été élaboré directement par Yahoo et AOL, mais par une entreprise américaine de communication nommée Goodmail. La démarche assurerait aux annonceurs la garantie que l'intégralité de leurs messages, même des images, parviendrait à l'internaute.

«Nous avons entendu non seulement nos membres mais aussi nos partenaires sur les courriels. Ils veulent un mode différent pour le délivrer des courriels directement dans la messagerie et avec une garantie de livraison», a déclaré un porte-parole d'AOL.