Après avoir annoncé qu'il allait censurer certains résultats de recherche pour les internautes qui utilisent son portail chinois, voilà que Google s'autocensure.

Après avoir annoncé qu'il allait censurer certains résultats de recherche pour les internautes qui utilisent son portail chinois, voilà que Google s'autocensure.

Cette fois, c'est la question «Est-ce que Google censure les résultats de recherche?» et sa réponse qui ont disparu du site.

Jusqu'à hier, Google gardait dans sa section des questions les plus souvent posées par les utilisateurs une réponse à cette question.

«Google ne censure pas les résultats de quelque requête que ce soit, y lisait-on. (…) Nous ne manipulons pas nos résultats de recherche. Nous croyons fortement qu'il faut laisser la démocratie du Web décider de l'inclusion et du classement des sites dans nos résultats de recherche.»

Par ailleurs, deux jours après que Google ait accepté de censurer son site chinois, une enquête du site CNet démontrait qu'en plus de sites traitant d'enjeux politiques jugés sensibles par Pékin, de nombreux autres sites avaient été censurés de google.cn.

C'était notamment le cas du portail de l'école d'ingénierie de l'Université de Pennsylvanie, qui hébergeait un site du Falun Gong. Plutôt que de bannir uniquement le site, le moteur de recherche Google censurait le site de l'école d'ingénierie au complet. Google a toutefois remédié à la situation, affirmant qu'il s'agissait de problèmes techniques.

Selon CNet, Google aurait utilisé son outil «Safe Search» pour bannir les sites chinois. Or, dans le passé, ce site a connu certains ratés, l'amenant à confondre des sites parfaitement légitimes avec des sites à contenu pornographique, par exemple.

C'est ainsi qu'un site du comté d'Essex, en Angleterre, a été considéré à tort par Google.cn comme un site à contenu sexuel parce que les lettres «sex» y figure.

Les dirigeants de Google ont par ailleurs reçu un appui de taille aujourd'hui de la part du patron de Microsoft, Bill Gates. Il affirme que la censure n'est pas une raison pour les compagnies de s'empêcher de faire des affaires en Chine.

Devant des délégués réunis au Forum économique de Davos, Bill Gates a dit croire que l'Internet «contribue à l'engagement politique de la Chine»

Il a par ailleurs insisté sur l'importance du marché chinois. Plus de 110 millions de Chinois sont connectés à Internet.