C'est la plus forte condamnation à dommages et intérêts imposée par un juge américain contre un «spammeur».

C'est la plus forte condamnation à dommages et intérêts imposée par un juge américain contre un «spammeur».

En 2003, James McCalla a expédié 280 millions de messages spammés illégaux via le réseau de l'opérateur CIS Internet Services, basé à Clinton dans l'Iowa.

Bien mal lui en a pris. Robert Kramer, le fondateur de CIS, est remonté jusqu'à McCalla en analysant les logs d'entrées de son serveur de courriels. Et il a déposé plainte devant une cour de justice de district de l'Iowa.

Cet État américain a été l'un des premiers à se doter d'un arsenal juridique pour s'attaquer aux dérives du Web et condamner leurs auteurs. Ainsi Robert Kramer a-t-il réclamé des dommages et intérêts en correspondance avec la loi en vigueur, à hauteur de 10 dollars par courriel illégal.

Soit la coquette somme de 11,2 milliards de dollars que devra verser James McCalla au titre des dommages et intérêts.

«C'est une victoire pour tous les utilisateurs de courriels et pour chaque responsable d'un FAI (fournisseur d'accès à Internet). Cela prouve que notre cour (de Justice) et le Congrès marchent de concert pour protéger le public», a-t-il déclaré à Computer World.

Il lui reste cependant à retrouver le condamné (il aurait été repéré en Floride) et à faire saisir ses biens.

Selon la FTC, le bureau américain du commerce, depuis que le CAN-SPAM Act (la directive anti-spam) est entré en vigueur, en moyenne une plainte serait déposée par mois. Mais selon la même administration, deux tiers des courriels qui circulent sur le territoire américain resteraient assimilables à du spam.

Comme quoi on peut se réjouir de voir des spammeurs poursuivis et condamnés, mais l'effet sur le spam reste dérisoire.