C'est officiel! Google et Time Warner se sont mis d'accord ce 20 décembre dans la soirée. Le géant des moteurs de recherche prend 5% du capital d'AOL, en exclusivité. Trop tard pour Microsoft...

C'est officiel! Google et Time Warner se sont mis d'accord ce 20 décembre dans la soirée. Le géant des moteurs de recherche prend 5% du capital d'AOL, en exclusivité. Trop tard pour Microsoft...

L'entente pré-annoncée est confirmée: Google acquiert 5% des parts d'AOL. Le montant de la transaction est fixé à 1 milliard de dollars.

Selon les termes de l'accord, Google devient le seul actionnaire dans AOL aux côtés de Time Warner Inc.

Cette transaction a été conclue après 5 jours de négociations exclusives entre les deux parties -ce qui interdisait toute immixtion ou tentative de surenchère de la part d'autres acteurs du marché, en particulier Microsoft.

Mais l'accord signé va plus loin encore, puisqu'il prévoit de renforcer et de développer les modèles publicitaires partagés entre les deux groupes. Une façon pour AOL d'accéder aux revenus générés par les technologies de Google et à l'inverse pour ce dernier de conserver une de ses plus importantes sources de revenus.

Pourtant, la prise de participation de Google dans AOL pourrait cacher une stratégie plus large de Time Warner. En effet, ce dernier doit affronter en interne la fronde de certains de ses actionnaires, en particulier le dissident Carl Icahn, partisans du démantèlement du groupe.

5 % du capital d'AOL contre 1 milliard de dollars valorisent la filiale Internet de Time Warner à 20 milliards de dollars. Comme par hasard, cette somme représente le seuil que le géant des médias a choisi avant d'envisager la scission ou la vente d'AOL.

L'accord signé avec Google pourrait donc être le prémisse d'un mouvement de consolidation du secteur, mais plus sûrement de protection de la division Internet de Time Warner d'un risque d'éclatement, en mettant la barre financière très haute et probablement au dessus à la valeur réelle d'un AOL qui n'en finit plus d'essayer de trouver une issue à son déclin.

En revanche, l'opération prive Microsoft du coup d'accélérateur qu'il recherche pour élargir sa stratégie Internet et la présence de MSN, mais aussi pour affronter et concurrencer Google sur le marché de la publicité en ligne.