Retour à la case départ? Des voix de plus en plus nombreuses s'élèvent pour réclamer un démantelement du géant AOL/Time Warner.

Retour à la case départ? Des voix de plus en plus nombreuses s'élèvent pour réclamer un démantelement du géant AOL/Time Warner.

La fusion du siècle est bel et bien remise en question: depuis de longues années, AOL plombe les résultats du groupe -conséquence de multiples erreurs stratégiques.

Après Carl Icahn qui détient 3% du groupe et qui fait pression en faveur d'une scission en quatre divisions, c'est au tour de Steve Case, artisant de la fusion et fondateur d'AOL d'appeller au démantèlement.

«Je suis désormais d'avis que le mieux serait de défaire la fusion en scindant Time Warner en plusieurs sociétés indépendantes et en laissant AOL suivre sa propre voie», écrit-il dans une tribune publiée dans le Washington Post.

Il précise avoir proposé en juillet au conseil d'administration la scission du groupe en quatre entités: Time Warner Cable, Time Warner Entertainment, Time Inc. et AOL.

Case juge insuffisantes les autres solutions qu'envisagerait le groupe, dont la création de coentreprises entre AOL et Microsoft ou Google.

«Étant donné que Time Warner n'a pas réussi à capitaliser sur le potentiel d'AOL lorsqu'il détenait 100% d'AOL, il semble peu probable qu'un scénario par lequel il aurait une participation moins importante, mais toujours de contrôle, fonctionnerait mieux», explique-t-il.

«Time Warner s'est avéré trop gros, trop complexe, trop conflictuel et trop lent - en d'autres mots, trop comme un conglomérat classique - pour saisir de nouvelles opportunités», ajoute-t-il.

Ironie du sort, on n'oublie pas que c'est AOL qui - au plus fort des spéculations de la «bulle Internet», en 2000, avait racheté Time Warner, pour une transaction valorisée à 106,2 milliards de dollars...