Eric Schmidt et Hal Varian, respectivement PDG et consultant pour Google, confient à l'hebdomadaire Newsweek leurs secrets de gestion.

Eric Schmidt et Hal Varian, respectivement PDG et consultant pour Google, confient à l'hebdomadaire Newsweek leurs secrets de gestion.

Les deux hommes disent vouloir tirer le maximum des knowledge workers (littéralement: travailleurs du savoir) qui oeuvrent au sein de Google, pour la plupart des ingénieurs.

Ils expliquent d'abord procéder à l'embauche de nouveaux employés par comités. «Chaque personne qui est embauchée chez Google parle à au moins une demi-douzaine d'interviewers. L'opinion de chacun compte (…). Oui, cela prend davantage de temps, mais nous pensons que ça vaut la peine», peut-on lire.

Les conditions de travail chez Google pourraient faire des jaloux. Les auteurs disent appliquer la règle de «subvenir à tous les besoins des employés».

«Il faut se rendre à l'évidence: les programmeurs veulent programmer, pas faire leur lavage», disent Eric Schmidt et Hal Varian. Google offre donc un service de buanderie, en plus de salles de massage, de gymnases, de salon de coiffure, de lave-autos et d'autobus pour se rendre au travail.

Les employés sont toutefois «entassés» dans les bureaux. Chez Google, on croit que c'est ce qu'il faut pour que les gens travaillent en équipe et n'aient pas à s'envoyer constamment des courriels ou à se laisser d'innombrables messages dans les boîtes téléphoniques.

«Même le PDG de Google a dû partager son bureau pendant plusieurs mois à son arrivée», est-il écrit dans Newsweek.

Google dit aussi préconiser le consensus quand vient le temps de prendre des décisions, pour ainsi favoriser les relations harmonieuses entre employés.

«Comme dans toute organisation, les gens sont passionnés par leur vision. Mais personne ne lance des chaises chez Google, contrairement à d'autres méthodes de gestions utilisées dans certaines compagnies technologiques très connues.»

Les auteurs reconnaissent toutefois que tout n'est pas rose chez Google. Ils disent devoir composer avec la «techno-arrogance» de certains employés, qui sont parfois inflexibles.

De même, le syndrome du «pas-inventé-ici» serait à combattre, certains ingénieurs chez Google ayant visiblement de la difficulté à travailler avec des systèmes qui n'ont pas été conçu par leur entreprise, pour leur entreprise.

Mais, disent les gestionnaires, «nous devons parfois nous concentrer sur les projets qui rapportent le plus, ce qui signifie aller chercher des produits et services à l'extérieur de la compagnie».