L'éditeur de solutions de sécurité Sophos publie son traditionnel «Top 10 des virus». Au menu en novembre, Netsky-P largement détrôné de la première place par Sober-Z. En fait, le classement ressemble à une photo de famille…

L'éditeur de solutions de sécurité Sophos publie son traditionnel «Top 10 des virus». Au menu en novembre, Netsky-P largement détrôné de la première place par Sober-Z. En fait, le classement ressemble à une photo de famille…

En effet, d'un mois sur l'autre les mêmes noms reviennent au «tableau d'honneur», version menaces virales : Sober, Netsky, Mytob, Zafi… Les versions se succèdent, le danger demeure.

Partie émergée de l'iceberg, le Top 10 ne laisse apparaître que les 10 menaces les plus répandues. Mais en réalité le mois de novembre aura été un mois record pour Sophos, dont les «virus labs» ont détecté 1 940 nouveaux virus. De quoi véroler 2,7% des courriels, soit une moyenne d'un mail sur 38 !

Une nouveauté en novembre, cependant, Sober-Z a détrôné Netsky-P, qui squattait la première place depuis quatre mois. Et avec brio, en plus ! Sober-Z a atteint directement la première place, avec 42,9% des attaques, vérolant au maximum de sa diffusion jusqu'à un courriel sur treize en circulation.

«Depuis l'apparition du premier ver Sober en octobre 2003, son auteur n'a cessé de tester de nouvelles méthodes pour convaincre ses victimes de cliquer sur les fichiers infectés», commente Annie Gay, directeur général de Sophos France et Europe du Sud.

«Sa dernière idée, un faux message du FBI ou de la CIA accusant le destinataire de visiter des sites illégaux, est une telle provocation qu'on se demande s'il ne cherche pas à se faire prendre !».

Les vers Sober sont souvent bilingues et configurés pour se diffuser à la fois en anglais et en allemand. Lorsqu'il ne prétend pas provenir du FBI ou de la CIA, Sober-Z peut aussi faire référence à la version allemande du jeu télévisé «Qui veut gagner des millions?» ou à la star américaine Paris Hilton.

«Il semble impossible de se débarrasser définitivement de la famille Sober, mais si les utilisateurs restent vigilants face aux messages non sollicités, ils peuvent les empêcher d'infecter les réseaux. Ces vers ne représentent en effet qu'une faible menace pour les ordinateurs disposant d'une solution antivirus et antispam élaborée et dont les utilisateurs suivent les règles de sécurité».