Les utilisateurs américains de tablettes et mobiles iOS et Android qui effectuent des achats intégrés aux applications vidéoludiques peuvent dépenser jusqu'à 50$ -l'équivalent d'un jeu console ou PC- en une seule transaction, selon une étude publiée le 25 juillet par Flurry Analytics.

Les plateformes de vente en ligne d'applications regorgent de jeux gratuits, mais la majorité de ceux-ci utilisent un modèle «freemium», encourageant les mobinautes à faire des achats au sein de l'appli (in-app), pour acquérir des niveaux supplémentaires ou débloquer des fonctionnalités.

Selon le cabinet d'étude de marché Flurry Analytics, les consommateurs américains dépensent en moyenne 14$ par transaction in-game (au sein du jeu). 13% des achats in-app sont supérieurs à 20$ et plus de 5% atteignent ou dépassent 50$. À l'autre bout du spectre, moins de 2% des mobinautes ont dépensé 0,99$, cette somme étant le prix de nombreux jeux premium (requérant un paiement a priori) sur les plateformes mobiles.

Jeferson Valadares, en charge du jeu vidéo chez Flurry, explique ceci par le fait que «les jeux freemium impliquent un autre processus décisionnel chez les consommateurs. Ils décident simplement de dépenser ou de ne pas dépenser». Une fois harponnés par le jeu, acquis gratis, les consommateurs sont disposés à dépenser, et à dépenser beaucoup, parce que la réalité sonnante et trébuchante de l'achat disparaît derrière la perspective d'un rapport renouvelé avec le jeu gratuit qu'ils ont eu le temps d'apprendre à aimer.

Une autre enquête de Flurry portant sur l'App Store d'Apple a établi que les applis freemium rapportaient plus aux développeurs que les applis payantes.

Bémol de taille, cependant: cette moyenne d'achat de 14$ ne concerne que les 3% de mobinautes qui ont effectué un achat in-game. Elle serait très inférieure rapportée à la totalité des utilisateurs d'applis freemium.

Flurry estime que d'ici la fin de l'année, les consommateurs américains auront dépensé plus d'un milliard de dollars en jeux iOS et Android.