Apple refusera à l'avenir d'héberger dans sa boutique en ligne (App Store) des applications permettant aux conducteurs d'éviter les radars et contrôles d'alcoolémie, un geste salué par des parlementaires américains, qui en avaient fait la demande.

Les sénateurs Harry Reid, Charles Schumer, Frank Lautenberg et Tom Udall avaient en mars dernier invité Apple (iPad, iPhone...), Research In Motion (BlackBerry) et Google (tablettes et portables Android) à interdire ce type d'applications, jugées peu compatibles avec la sécurité routière.

Si Research In Motion (RIM) s'est exécuté sans attendre, Google et Apple avaient refusé dans un premier temps.

La mesure prise cette semaine par Apple ne concerne toutefois pas les applications déjà sur l'App Store, au regret des sénateurs.

«Je félicite Apple d'avoir fait un premier pas important pour mettre nos routes et nos quartiers à l'abri des conducteurs ivres», a déclaré M. Reid, un démocrate. «Néanmoins, j'encourage fortement Apple (...) à supprimer toutes les applications qui autorisent les conducteurs dangereux à éviter les contrôles de police».

Une de ces applications, PhantomAlert, promet aux conducteurs «fatigués de payer des contraventions» qu'ils pourront éviter les radars, ralentisseurs, intersections dangereuses mais aussi les contrôles d'alcoolémie.

Le patron de PhantomAlert Joe Scott avait qualifié la décision de RIM de «coup bas», prétendant que son programme aidait justement à «dissuader les conducteurs de boire» en les rendant davantage conscients des risques.