Le marché des applications mobiles, ces petits logiciels qui s'installent sur un téléphone intelligent ou une tablette numérique, représentera des revenus de 3,8 milliards de dollars en 2011, selon la firme d'analyse spécialisée iSuppli.

C'est une hausse de 77,7 % par rapport à 2010, alors que les revenus combinés des quatre principaux marchés d'applications mobiles, ceux d'Apple, de Google, de Nokia et de Research in Motion, ont atteint une valeur de 2,1 milliards de dollars US.

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L'agence iSuppli, qui suit ce marché depuis sa création quelque part en 2008, ne manque pas d'optimisme pour l'avenir de cette industrie technologique, la croissance calculée pour 2011 n'étant que le début d'une longue période de prospérité pour les développeurs et autres professionnels du créneau mobile.

Ainsi, de 2008 à 2014, la valeur de ce marché passera de zéro à plus de 8 milliards de dollars, estime l'agence, qui précise que « l'arrivée de nouveaux joueurs, comme la plateforme Windows Phone de Microsoft, pourrait contribuer à la croissance et à la transformation de ce marché. »

« Les consommateurs démontrent un intérêt soutenu pour le téléchargement de jeux et d'autres types d'applications sur leurs téléphones intelligents et tablettes numériques, ce qui explique l'ascension accélérée de ce marché », résume d'ailleurs Jack Kent, analyste spécialisé dans le créneau de la mobilité informatique pour iSuppli.

Détail non négligeable, les trois quarts des 3,8 milliards de dollars qui seront dépensés en 2011 par les acheteurs d'applications mobiles iront directement dans les coffres d'Apple, via ses produits iPhone et iPad. Selon iSuppli, Apple tire particulièrement bien son épingle du jeu grâce à la possibilité de faire des transactions d'un seul clic, à l'intérieur même des applications de sa plateforme iOS.

Ces achats intégrés aux applications constitueront une portion importante de la croissance du marché d'ici à 2014, continue la firme d'étude, qui conclut en affirmant que Nokia et Research in Motion demeureront vraisemblablement à la traîne de leurs concurrents de la Silicon Valley, soit Apple et Google.