Le spécialiste danois de la hi-fi haut de gamme Bang & Olufsen, en quête de rentabilité, a annoncé vendredi qu'il confiait la production de ses téléviseurs au Sud-Coréen LG aux fins de réduire ses coûts.

Marque prestigieuse sur un marché de niche mis au défi par l'innovation technologique des grands distributeurs (LG, Samsung) et la baisse du prix moyen des téléviseurs, «B&O» entend se consacrer à ce qu'il sait faire de mieux: le design, l'acoustique et la connectivité.

Le partenariat avec LG, dont les usines produisent chaque année 40 millions d'écrans TV, «répond aux défis de Bang & Olufsen en matière d'échelle et de complexité», a expliqué le PDG de l'industriel danois, Tue Mantoni, dans un communiqué.

Cet accord, dont les conditions financières n'ont pas été dévoilées, doit lui permettre «d'optimiser la chaîne logistique, le développement, la production et le service», a-t-il ajouté.

Les premiers téléviseurs Oled (organiques électroluminescents) estampillés B&O/LG devraient sortir en 2017.

B&O espère à terme réaliser entre 150 et 200 millions de couronnes danoises d'économies par an (20-27 millions d'euros) et atteindre son objectif d'une marge opérationnelle d'environ 7% à l'issue de l'exercice décalé 2017/2018.

Le danois coopère déjà avec LG dans les téléphones intelligents. En février, le Sud-Coréen, rival de son compatriote Samsung, a présenté son premier téléphone modulable, le G5, avec un système de son signé Bang & Olufsen.

B&O reste sur trois exercices consécutifs de pertes, faute entre autres de s'être adapté assez tôt à une demande de plus en plus tournée vers des appareils légers et mobiles, plutôt que vers les grands ensembles hi-fi fixes.

Le groupe avait annoncé fin novembre étudier une offre de rachat. «Un dialogue se poursuit avec un acquéreur potentiel qui pourrait ou non conduire à une offre pour tout ou partie du capital coté de Bang & Olufsen», a précisé vendredi le fabricant danois.

«Aucun engagement contraignant» n'a cependant encore été scellé, a-t-il ajouté.