Une exposition «otaku», mouvement japonais de passionnés de bandes dessinées, de jeux vidéos ou d'objets animés, s'ouvre samedi au Japon, avec pour la première fois des invités de pays étrangers.

Le mouvement «otaku», terme traduit par geek ou passionné, a trouvé un écho hors de l'archipel et des visiteurs de plus de 18 pays sont attendus, déguisés en leur personnage animé préféré, à cette exposition qui va durer deux jours près de Tokyo.

Pour la première fois, des groupes non-japonais sont invités à cette exposition qui fait partie d'un salon dédié à la bande dessinée organisé tous les cinq ans et fréquenté par environ un demi-million de visiteurs. Une cinquantaine de groupes Otaku étrangers y participeront.

«C'est génial. Il y a tellement de personnes de cultures différentes qui se réunissent», a déclaré à l'AFP Briton Katie Carter, 23 ans, habillée comme Usagi Tsukino, un personnage de la série télévisée japonaise Pretty Guardian Sailor Moon.

La culture des «otaku», clientèle de plus en plus chérie de l'industrie culturelle nippone, fait référence à l'ensemble des supports et objets qui les passionnent: mangas, animations, jeux vidéo, trains, maquettes, figurines, starlettes du showbiz.

L'image péjorative de la culture «otaku» (qui signifie à l'origine «chez vous») a disparu et ses adhérents revendiquent aujourd'hui fièrement leur passion dont la popularité à l'étranger monte en flèche.

«Le nombre de visiteurs étrangers augmente depuis quelques années», a expliqué un des organisateurs, Kahoru Yasuda.

«Dans mon pays, en Italie, c'est un phénomène important» a ajouté Valentino Notari, visiteur de 28 ans, au sujet de la culture «otaku» en dehors du Japon.

«Il y a 10 ans, nous étions considérés comme des parias, et aujourd'hui c'est devenu énorme», a-t-il précisé à l'AFP. «C'est assez amusant et à présent tout le monde l'accepte».