D'anciens salariés de Sony Pictures ont annoncé mardi avoir déposé une plainte en nom collectif contre le studio de cinéma et de télévision qu'ils accusent de ne pas avoir protégé leurs informations personnelles lors de l'attaque informatique survenue fin novembre.

«Sony n'a pas réussi à sécuriser ni à protéger ses systèmes informatiques, ses serveurs et ses bases de données, ce qui a conduit à la publication des noms des plaignants et de données d'autres membres» s'étant joints à cette plainte collective déposée à Los Angeles.

«Les actuels et ex-salariés de Sony vivent un cauchemar qui relève davantage du thriller que de la vraie vie», soulignent les avocats dans la plainte.

«Leurs informations les plus sensibles, dont plus de 47 000 numéros de sécurité sociale, leurs dossiers d'embauche comprenant leurs salaires, leurs informations médicales, et tout ce qui est lié à leur employeur Sony, ont été publiées et ont pu finir entre les mains de criminels», expliquent-ils.

La plainte a été déposée lundi par deux anciens employés de Sony, au nom d'autres employés se retrouvant dans la même situation qu'eux, a précisé le cabinet d'avocats basé à Seattle Keller Rohrback.

«Parce que Sony n'a pas protégé les informations privées de ses actuels et de ses anciens employés, ces informations circulent maintenant en ligne, et mettent en danger les salariés», estiment les avocats.

Des dirigeants de Sony Pictures Entertainment, dont le directeur général Michael Lynton et la co-présidente Amy Pascal, ont tenté lundi de rassurer leurs salariés en promettant que le studio survivrait à l'attaque informatique sur fond de nouvelles menaces.

Les pirates du GOP («Guardians of Peace») demandent que Sony renonce à distribuer le film «L'interview qui tue!», comédie sur un complot fictif de la CIA pour assassiner le leader nord-coréen Kim Jung-Un.

Le régime communiste autoritaire a nié être à l'origine de l'attaque tout en louant ceux qui l'ont commise.