Les ventes mondiales de tablettes ont augmenté de 11,5% au troisième trimestre, aidées par la résistance de la demande aux États-Unis, et les ventes mondiales de téléphones intelligents de 25,2%, soutenues par la demande des marchés émergents, selon deux études du cabinet IDC.

Le marché américain, le plus gros au monde, est l'un de ceux où la progression des ventes de tablettes au troisième trimestre a été la plus forte, atteignant 18,5%, selon des estimations publiées jeudi par IDC.

IDC l'explique par la combinaison de promotions pour la rentrée et des augmentations des stocks des commerçants à l'approche des fêtes de fin d'année.

Les ventes de tablettes ont vu leur croissance nettement s'essouffler ces derniers trimestres, sur fond de saturation des marchés développés et de renouvellement moins fréquent qu'espéré des appareils existants par les consommateurs.

Tous fabricants et pays confondus, 53,8 millions de tablettes ont toutefois encore été écoulées entre début juillet et fin septembre.

Le groupe américain Apple conserve la première place mondiale, avec une part de marché de 22,8%, en dépit de la poursuite de la baisse de ses ventes d'iPad.

Le Sud-Coréen Samsung pointe en deuxième position avec 18,3% de part de marché et se concentre davantage selon IDC «sur des marchés comme l'Amérique du Nord, le Moyen-Orient et l'Afrique où les fabricants asiatiques à bas coûts ne sont pas encore bien implantés». Cela lui a permis d'augmenter ses ventes de 5,6% sur un an à 9,9 millions d'unités.

Le groupe taïwanais Asus arrive au troisième rang avec 6,5% de part de marché, grâce à ses appareils «deux en un», hybrides entre un ordinateur portable et une tablette, fonctionnant avec le système d'exploitation de Microsoft, Windows.

Viennent enfin deux marques chinoises, Lenovo (5,7% de part de marché) et RCA (groupe TCL, 4,9%).

Côté téléphones intelligents, le nombre d'appareils écoulés a dépassé la barre des 300 millions pour le deuxième trimestre consécutif, pour atteindre un total de 327,6 millions tous fabricants confondus, selon des estimations publiées mercredi par IDC.

«Les marchés les plus développés enregistrent une croissance de moins de 10% tandis que les marchés émergents progressent toujours de plus de 30%», note Ryan Reith, un analyste d'IDC cité dans un communiqué.

Le niveau des prix permet désormais l'adoption des téléphones intelligents à la place des téléphones portables de base, sans connexion internet, sur les marchés émergents.

«La difficulté maintenant est d'arriver à gagner de l'argent sur des appareils qui se transforment rapidement en produits utilitaires. À part Apple, beaucoup (de fabricants) ont du mal à le faire», ajoute Ryan Reith.

La marque à la pomme a profité de la sortie en fin de trimestre de ses nouveaux iPhone 6, mais aussi d'une demande qui se maintient pour les modèles de l'an passé (5S et 5C): 39,3 millions d'iPhone ont été vendus au troisième trimestre, soit une part de marché de 12%.

Seul le Sud-Coréen Samsung fait mieux avec 78,1 millions d'unités vendues et 23,8% de part de marché. Mais il est le seul des cinq premiers fabricants mondiaux à voir ses ventes reculer sur un an (-8,2%) et la demande pour ses appareils haut de gamme ralentit.

Pour la première fois dans le top 5, le chinois Xiaomi se hisse en troisième position (5,3% du marché). Il est suivi par son compatriote Lenovo (5,2%) et le Sud-Coréen LG (5,1%).