La jeune société d'origine française Wit.ai, qui propose une application permettant de doter les appareils portables d'une commande vocale, a annoncé mercredi avoir levé 3 millions de dollars auprès de prestigieux investisseurs américains.

Wit.ai offre la possibilité aux développeurs d'applications d'y adjoindre une commande vocale, qu'il s'agisse d'une application mobile ou d'un objet connecté telle une montre intelligente, rappelle la société dans un communiqué.

Wit.ai s'est appuyée dès son lancement sur une communauté de développeurs, forte désormais de plusieurs milliers de membres, avec un but commun: faire en sorte de ne pas contraindre l'utilisateur de commander très précisément la machine, mais plutôt que cette dernière soit capable de comprendre au mieux ses désirs.

«Les technologies de reconnaissance du langage sont en soi difficiles à maîtriser et présentent un coût d'intégration élevé», souligne Alexandre Lebrun, le fondateur de Wit.ai, également créateur de la société VirtuOz qu'il a revendue il y a deux ans à l'éditeur de Siri, l'assistant vocal d'Apple.

«Nous avons donc choisi de développer une solution qui soit ouverte, distribuée et basée sur une communauté de développeurs», explique Willy Blandin, cofondateur du projet.

Le tour de table a été mené par Andreessen Horowitz, l'un des fonds vedettes de la Silicon Valley, avec la participation notamment de NEA, Alven Capital et Ignition Partners.

Sur la centaine de clients que la jeune pousse compte actuellement, la majeure partie est constituée d'utilisateurs gratuits qui en contrepartie envoient les données échangées vers sa plate-forme.

Basée à Palo Alto en Californie, Wit.ai, qui compte neuf salariés, va prochainement ouvrir un bureau à Paris avec le recrutement d'une petite équipe technique.