Le fleuron nippon de l'électronique Sony va diviser par quatre le nombre de ses fournisseurs pour sceller avec les meilleurs des partenariats stratégiques afin de bénéficier des composants les plus performants, a indiqué jeudi en une le journal économique Nikkei.

Sony, qui avait déjà écrémé et ramené à 1000 au lieu de 2500 le nombre de pourvoyeurs de pièces, va cette fois passer à 250 pour les éléments essentiels de ses appareils électroniques.

La fois précédente, en 2008-2009, le but était surtout de réduire les coûts d'approvisionnement, mais cette fois il s'agit de gagner en rapidité et qualité pour être le premier à proposer des produits à la pointe dotés des technologies les plus performantes, explique le Nikkei.

Ce changement s'opérera progressivement en deux ou trois ans.

Les temps de développement de nouveaux appareils (téléphones intelligents, baladeurs, boîtiers photo, consoles, etc.) qui tournent en moyenne autour de deux ans, devraient s'en trouver raccourcis de trois à six mois, espère Sony.

Le groupe né après guerre rencontre un franc succès quand ses appareils se distinguent par une qualité supérieure, comme vient de le prouver à nouveau l'enthousiasme suscité par son Walkman haut de gamme NW-ZX1 au Japon, ou encore par sa console de jeu vidéo de salon PlayStation 4 écoulée à plus de 6 millions d'exemplaires dans le monde en 4 mois.

Il s'agira de sélectionner les fournisseurs les plus à même de produire en quantité requise des composants-clefs de premier niveau co-développés avec Sony qui les utilisera en priorité, précise le Nikkei.

Sony dépenserait environ 2000 milliards de yens (22 milliards de dollars) par an en approvisionnement de composants électroniques.

Le patron de Sony, Kazuo Hirai, justement crédité d'avoir redressé la division des jeux vidéo, veut redonner à la marque emblématique nippone son prestige d'antan acquis grâce à une qualité technique que le groupe aurait perdue au fil des ans en se livrant à une intense compétition et guerre des prix face aux rivaux sud-coréens (Samsung Electronics, LG) ou américains (Apple).

Sony n'en finit pas de se réformer. Le groupe avait déjà annoncé récemment des mesures drastiques pour en finir avec des pertes encore massives générées par le tronc électronique du groupe.

Il est en train de céder la division des PC «Vaio» à un fonds nippon et de transformer l'activité des TV en filiale, le tout s'accompagnant de la suppression de 5000 emplois d'ici à mars 2015.