Le président des États-Unis Barack Obama a souligné mercredi qu'il n'avait pas le droit d'avoir un iPhone pour des raisons de sécurité, mais que ses deux filles adolescentes étaient d'assidues utilisatrices du téléphone multimédia d'Apple.

M. Obama, qui a déjà révélé dans le passé posséder une tablette iPad de la firme de Cupertino (Californie), s'adressait mercredi à des jeunes réunis à la Maison-Blanche pour les convaincre de souscrire à une assurance-maladie en profitant de sa réforme de la santé.

Alors que le succès de cette réforme dépendra en grande partie de l'adhésion de jeunes en bonne santé à ce programme, synonyme d'une baisse des coûts par mutualisation des risques, le président a expliqué qu'un tel filet de sécurité coûterait moins cher par mois qu'un abonnement au câble ou un forfait de téléphonie mobile.

«Pour des raisons de sécurité, je ne suis pas autorisé à avoir un iPhone», a expliqué M. Obama. «Je ne sais pas à combien s'élèvent vos factures. J'ai remarqué que Sasha et Malia avaient l'air de passer beaucoup de temps» sur leurs appareils, a-t-il ajouté.

«J'ai l'intuition que pour nombre d'entre vous, entre la facture du câble et du téléphone, vous dépensez plus de 100 dollars par mois. Vous êtes suffisamment intelligents pour ne pas renoncer à la sécurité (...) d'une assurance-maladie pour un coût moindre» que ces abonnements, a-t-il encore dit.

M. Obama, après son arrivée au pouvoir, avait obtenu de haute lutte le droit de garder un téléphone multifonctions fétiche BlackBerry, mais il s'agissait d'un modèle spécial adapté pour lui par le Secret Service, la police d'élite qui le protège, afin d'éviter en particulier la possibilité d'une géolocalisation.

Le discours de M. Obama sur l'assurance-maladie était son deuxième en deux jours, dans le cadre d'un retour à l'offensive après le nouveau lancement du site internet «Healthcare.gov», principal portail d'accès à une couverture maladie pour les Américains en étant jusqu'ici dépourvus.

Le déploiement initial du site internet le 1er octobre avait souffert de graves difficultés techniques et les chiffres d'inscription en octobre et novembre s'en étaient ressentis.