L'année 2013 restera comme celle de la démocratisation de l'impression 3D avec la sortie de plusieurs modèles pour particuliers. S'il est désormais possible d'imprimer chez soi des objets en 3D, cette technologie n'en est pourtant qu'à ses débuts.

Le principe de l'impression 3D est de reproduire en trois dimensions n'importe quel objet, à base de plastique (ABS), de cire, de poudre minérale ou même d'amidon de maïs. Pour imprimer un objet en 3D, il est nécessaire de créer au préalable un modèle via un logiciel 3D, ou d'en télécharger un existant sur des catalogues en ligne dédiés.

Encore principalement destinées aux professionnels, les imprimantes 3D commencent néanmoins à investir la maison avec quelques premiers modèles. Les particuliers peuvent ainsi imprimer chez eux gadgets, jouets ou accessoires de mode.

Signe que cette tendance se démocratise tout doucement, une boutique entièrement dédiée à l'impression en 3D a été inaugurée sur Amazon.com. Seule la plateforme américaine du géant du cybercommerce propose pour le moment une page compilant un nombre important d'imprimantes et d'accessoires.

Les plus curieux peuvent aussi aller soutenir et financer des solutions alternatives, parfois moins chères, via la plateforme de financement participatif Kickstarter.

En ce qui concerne les consommables de ce type d'imprimantes, ils se présentent la plupart du temps sous la forme de bobines de fil en plastique ou de cartouches, disponibles à partir d'une vingtaine d'euros le kilo.

Des fichiers à imprimer

Pour profiter de son imprimante 3D, il faut bien évidemment disposer de fichiers à imprimer. Ceux-ci peuvent être créés à partir de logiciels de modélisation en 3D ou bien alors téléchargés de puis des catalogues en ligne (Thingiverse, CubeHero ou CGTrader). Des modèles à télécharger aussi bien gratuits que payants s'y mélangent. De son côté, Google a mis en ligne un outil de modélisation en 3D (SketchUp) ainsi que de sa propre banque de données d'objets à imprimer associés (Trimble).

À défaut d'imprimer chez soi des créations personnelles, les internautes peuvent profiter de services en ligne pratique, à l'image de Kid Art 3D, qui propose de donner vie, sous la forme de figurines, de porte-clefs, de magnets ou encore de pendentifs, n'importe quel dessin d'enfant. Il en résulte des objets originaux et uniques.

Du matériel de pro

Le phénomène de l'impression 3D n'en est pour le moment qu'à ses balbutiements, comme en témoigne le 3D Printshow, le premier salon du genre qui s'est tenu à Paris en novembre 2013. Il y a été présenté des modèles professionnels extrêmement sophistiqués, amenés à être un jour déclinés pour le grand public, à base de résine liquide et d'une précision de l'ordre de quelques microns. Il est même alors possible d'imprimer des pièces flexibles, ce qui ouvre des perspectives quasi infinies aussi bien pour l'individu lambda que pour des architectes, des ingénieurs ou des médecins.

L'institut Gartner prévoit qu'il devrait se vendre en 2013 quelque 56 507 imprimantes 3D (à la fois pour les particuliers et les entreprises) dans le monde, soit une augmentation de 49% en un an. La tendance s'accentuera, jusqu'à quadrupler d'ici 2015.