Le nouveau directeur général d'Intel, Brian Krzanich, a amorcé une réorganisation interne du groupe informatique américain, avec entre autres la création d'une nouvelle unité chargée de réfléchir à des appareils d'avenir, a indiqué mardi un porte-parole.

M. Krzanich, qui a pris ses fonctions la semaine dernière, «a demandé à Mike Bell (qui coprésidait jusqu'ici les activités mobiles, NDLR) de créer une nouvelle unité pour réfléchir à de nouveaux appareils», selon le porte-parole.

L'idée est d'essayer d'anticiper les tendances du marché pour évaluer les technologies nécessaires pour les appareils du futur, qu'ils soient mobiles ou pas, a-t-il précisé.

Intel a assis sa notoriété sur ses puces pour PC, mais ce marché est aujourd'hui en grave crise, cannibalisé par l'essor des appareils mobiles comme les smartphones et les tablettes.

Comme les autres grands noms du secteur, Intel doit s'adapter à la nouvelle donne. Il a tenté de rattraper son retard dans le mobile avec des puces plus adaptées, et fait partie des principaux soutiens des «ultrabooks», des appareils hybrides entre PC portable et tablette au succès jusqu'ici limité.

Les autres changements visent essentiellement la répartition des rôles entre M. Krzanich et Renée James, qui était considérée comme l'une de ses concurrentes pour le poste de directeur général et a finalement obtenu un titre de «présidente» qui la positionne comme bras droit du nouveau patron.

Le prédécesseur de M. Krzanich, Paul Otellini, cumulait les deux fonctions.

M. Krzanich supervisera la nouvelle unité et la plupart des activités liés aux produits, comme les puces pour serveurs, ordinateurs ou mobiles.

Mme James conservera les logiciels qu'elle supervisait déjà, plus les activités de sécurité informatique (notamment la filiale d'antivirus McAfee) et la supervision des activités de production.

Le porte-parole d'Intel a précisé que ces modifications étaient «un premier pas» dans le cadre d'effort pour rendre le groupe «plus agile» et augmenter sa vitesse de réaction.