La cyberattaque qui a paralysé des milliers d'ordinateurs en Corée du Sud, mercredi, a été lancée depuis une adresse IP chinoise, ont indiqué jeudi des enquêteurs.

Les responsables ont toutefois prévenu qu'il ne faut pas tirer de conclusions trop hâtives, puisque de telles adresses peuvent facilement être manipulées par les pirates informatiques.

Les soupçons pèsent toujours sur la Corée du Nord, qui avait promis de se venger après avoir fait l'objet de sanctions de la part des Nations Unies et des États-Unis après un lancement de fusée et un essai nucléaire. Un autre expert a expliqué qu'il n'est pas surprenant de découvrir une adresse chinoise dans la chaîne, puisque c'est la seule façon dont la Corée du Nord peut communiquer avec la Corée du Sud.

Des six entreprises ciblées mercredi, seule la banque Shinhan était complètement rétablie jeudi. Les autres institutions pourraient devoir patienter jusqu'au début de la semaine prochaine.

La panne sud-coréenne n'a pas touché les agences gouvernementales ou des cibles potentielles comme les centrales énergétiques ou les réseaux de transport. Les informations bancaires des clients ne semblaient pas non plus avoir été compromises, mais le problème a paralysé une partie des échanges commerciaux du pays. Certains clients ont été incapables d'utiliser les cartes de débit ou de crédit que plusieurs préfèrent à l'argent liquide.

L'attaque a touché 32 000 ordinateurs chez les diffuseurs YTN, MBC et KBS, ainsi que chez trois banques. Les diffuseurs ont indiqué que leur programmation n'a pas été affectée et tous les guichets automatiques fonctionnaient normalement jeudi, à l'exception de ceux de 16 succursales de la banque Nonghyup.

Les responsables sud-coréens ont fourni un vaccin informatique aux agences gouvernementales, banques, hôpitaux et autres institutions du pays pour prévenir de nouvelles pannes.

L'enquête qui permettra d'identifier les auteurs de l'attaque risque de prendre plusieurs semaines, voire quelques mois. Mais les experts doutent fortement de l'implication de pirates chinois, soulignant que les attaques de ceux-ci visent habituellement à voler des données confidentielles plutôt qu'à nuire aux échanges commerciaux.

La Chine accueille aussi une importante communauté nord-coréenne.