Un quart des jeunes salariés de 18-25 ans sont «amis» avec leur patron sur Facebook, cette proportion s'élevant même à 33% aux États-Unis mais s'établissant à seulement 8% en France, selon une étude de la société de sécurité informatique AVG menée auprès de 4400 jeunes de 11 pays.

Parmi les pays étudiés, c'est en France que ce taux est le plus bas, mais il atteint ou dépasse les 30% dans de nombreux pays, comme en Espagne (30%), en Australie (31%), en Italie (33%) ou encore au Royaume-Uni ou en République Tchèque (30%).

60% des jeunes sondés indiquent également être «amis» avec des collègues de travail sur la plateforme, mais la majorité d'entre eux reconnaît aussi n'avoir jamais contrôlé leur profil en ligne ou supprimé du contenu potentiellement nuisible à leur carrière.

Ainsi, 73% des Japonais indiquent n'appliquer aucun filtre ou restriction sur le contenu auquel leurs collègues peuvent accéder, contre 59% aux États-Unis et 50% en France (taux le plus bas).

Et 13% des personnes interrogées reconnaissent avoir déjà posté des contenus «abusifs» en ligne sur leur page concernant leur patron ou leur société après «une mauvaise journée au travail», même si l'étude ne précise pas si ces personnes sont ou non «amies» avec le patron en question.

Les jeunes employés italiens sont les plus enclins à partager leur colère ou leurs humeurs concernant leurs employés (18%), contre 10% des Français, Japonais ou Néozélandais.

«Les jeunes sont aujourd'hui très à l'aise sur les réseaux sociaux, au point que la frontière entre leur vie professionnelle et leur vie privée est en train de s'estomper», a résumé Tony Ascombe, responsable sécurité chez AVG, cité dans le communiqué.

Mais «il semble évident que publier un contenu abusif concernant son patron ou son lieu de travail n'est pas très judicieux et ce comportement peut non seulement nuire à la carrière actuelle de la personne mais également avoir un impact négatif sur ses opportunités futures», selon lui.