Seules 31% des entreprises dans le monde testent «formellement» leurs applications mobiles, utilisées en interne mais aussi par le grand public, et les tests de sécurité ne sont une priorité que pour 18% d'entre elles, selon une étude Capgemini, Sogeti et HP publiée mercredi.

Cette étude a été menée auprès de 1553 responsables informatiques et directeurs financiers de grandes entreprises implantées dans 19 pays, par le groupe français de conseil et services informatiques Capgemini, sa filiale Sogeti et le géant américain Hewlett-Packard.

«Ces applications sont présentes sur les supports mobiles, smartphones et tablettes, et sont aussi bien celles destinées en interne aux salariés que celles utilisées par le grand public, comme en développent par exemple les banques», explique à l'AFP Natacha Pickaert, directrice nationale pour les tests chez Sogeti France.

«Les entreprises ont des difficultés à faire face aux challenges de l'ère de la mobilité: un tiers (31%) seulement déclarent tester formellement leurs applications mobiles», résume l'étude.

«Lorsqu'elles effectuent des tests d'assurance qualité, elles se concentrent principalement sur les performances (64%) et les fonctionnalités (48%), mais les tests de sécurité ne constituent une priorité que pour 18% d'entre elles», est-il précisé.

L'étude juge également «inquiétant de constater que les entreprises ne disposent pas des ressources, des outils et des méthodes appropriés»: deux tiers d'entre elles déclarent ne pas disposer d'outils appropriés pour tester les applications mobiles, et un tiers n'ont pas les méthodes de test, les processus et l'expertise nécessaires.

«Les grandes entreprises doivent permettre à leurs collaborateurs et parfois à des millions de clients d'accéder à des applications et données sans interruption, en tout lieu, à tout moment et avec n'importe quel appareil mobile.

La question sensible des infrastructures est donc essentielle», souligne Natacha Pickaert.