Avec le nombre croissant de jeunes qui possèdent un iPhone ou un iPod, certaines écoles connaissent déjà des difficultés avec leur système internet sans fil, qui ne suffit pas à la tâche.

Qu'arrivera-t-il si des dizaines d'élèves travaillent sur une tablette numérique en même temps?

Les défis technologiques posés par l'utilisation de ces outils en classe suscitent des questions encore non résolues. Les infrastructures ne sont pas suffisantes.

Qui payera la note?

«Est-ce que les commissions scolaires et les écoles privées auront les fonds?», demande Vincent Tanguay, vice-président Affaires et innovation au CEFRIO, un centre facilitant la recherche et l'innovation dans les organisations à l'aide des technologies de l'information et de la communication.

La capacité des systèmes actuels est un obstacle soulevé par la Commission scolaire de Montréal (CSDM) qui, au terme d'une réflexion de quelques mois, a choisi de ne pas prendre le virage des tablettes numériques. Elle préfère se concentrer sur l'utilisation des portables.

La CSDM cite une étude produite en octobre dernier qui démontre que les antennes des tablettes numériques, particulièrement celles de l'iPad, n'ont que 30% de la puissance des antennes des ordinateurs portables. 

Le réseau sans fil des écoles n'est pas suffisant, croit le directeur des services informatiques à la CSDM, Jean Ouimet.

«Il faudrait doubler le nombre de bornes», dit-il. C'est ce qu'ont dû faire les écoles privées qui ont choisi d'implanter la tablette dans leurs classes cet automne. Reste également la formation.

Les enseignants n'ont pas les connaissances nécessaires pour utiliser cette technologie à des fins plus interactives, explique Vivek Venkatesh, directeur des programmes de deuxième et troisième cycles en technologies éducatives à l'Université Concordia.

Ce sera la même chose avec les tablettes numériques.

«Il y a beaucoup d'intégration à faire avec les technologies dans les classes», estime M. Venkatesh.