Après une réflexion de plusieurs mois, la Commission scolaire de Montréal (CSDM) renonce à l'iPad, car elle n'est pas convaincue que les résultats scolaires seront meilleurs avec la tablette numérique qu'avec un ordinateur portable.

«Il faut être prudent avant d'adopter une technologie et la déployer à long terme», souligne le directeur des services informatiques à la CSDM, Jean Ouimet.

La CSDM évalue que l'iPad coûte le double de l'ordinateur portable, sans offrir d'avantages supérieurs.

Il serait d'ailleurs très coûteux pour la plus grande commission scolaire au Québec de fournir un iPad à chacun de ses 70 000 élèves du primaire et du secondaire.

La CSDM veut plutôt rentabiliser l'achat des portables, explique M. Ouimet. «Actuellement, on veut utiliser nos portables dans une proportion de 80% du temps. Le même ordinateur va servir à quatre ou cinq groupes», indique M. Ouimet.

Reconnaissant que le réseau public ne dispose pas des mêmes ressources que le privé, le président de l'Association montréalaise des directeurs d'établissements scolaires (AMDES), Gaétan Nault, croit toutefois que certaines commissions scolaires - comme la CSDM - sont «de gros bateaux qui mettent du temps à bouger».

«Peut-être que les collèges privés sont plus rapides», suggère M. Nault en ajoutant que le «succès d'un projet ne repose pas sur une orientation qui vient d'en haut. Il repose sur une motivation à la base qui vient souvent des enseignants que la direction vient encourager».