La transposition au sein des entreprises de réseaux sociaux sur le modèle de Facebook permettrait d'accroître leur productivité de 20 à 25%, affirme une étude menée par le cabinet McKinsey auprès de 4261 entreprises dans le monde et rendue publique jeudi.

«Nous avons analysé l'impact des technologies sociales, soit celles permettant de former des réseaux sociaux et des communautés, pour voir comment, en les important dans les entreprises, elles en amélioraient la productivité», a résumé à l'AFP Eric Hazan, en charge du pôle internet/médias pour McKinsey France.

«Il s'agit de transposer dans la pratique des entreprises l'équivalent d'un réseau social de type Facebook, pour l'utiliser non seulement en interne mais aussi vers les clients», explique-t-il.

72% des entreprises sondées indiquent déjà utiliser «un ou plusieurs réseaux sociaux dans le cadre de leurs activités, soit trois fois plus qu'en 2008», selon le rapport, qui rappelle également que plus de 1,5 milliard de personnes dans le monde sont inscrites sur un réseau social.

«Mais les principaux gisements de création de valeur liés aux réseaux sociaux restent encore largement inexplorés, ils résident dans le potentiel de productivité lié à l'amélioration des processus collaboratifs, au sein des entreprises et entre les entreprises partenaires», indique McKinsey.

Le cabinet estime que «grâce à une utilisation optimale des réseaux sociaux, des gains de productivité de l'ordre de 20 à 25% seraient possibles pour les employés» dans leurs activités de marketing, de développement de produit, ou encore de vente et de service après-vente, etc.

«De 900 milliards à 1300 milliards de dollars de gains annuels possibles pourraient être dégagés, à divers niveaux de la chaîne de valeur», affirme McKinsey.

Les entreprises qui bénéficieraient le plus de cette optimisation sont celles intervenant dans les secteurs des services financiers aux particuliers, des biens de consommation courante ou encore des services aux entreprises à forte valeur ajoutée, selon le rapport.