La diffusion canadienne des Jeux olympiques de Londres, du 27 juillet au 12 août, sera aussi sur votre portable. Et toute une programmation est au menu!

C'est ce qu'ont rappelé les dirigeants de RDS, en marge d'un grand dévoilement de la future programmation du réseau aux annonceurs, hier midi, à la New City Gas, à Montréal.

Du jamais vu

Cette année, le Consortium médiatique canadien de diffusion olympique, qui regroupe RDS, RDS2, V, TSN, CTV notamment, propose 704 heures de couverture francophone et 1114 de couverture anglophone à la télévision. Mais sur l'internet et les appareils mobiles, sur rdsolympiques.ca et ctvolympics.ca entre autres, le nombre d'heures proposé s'élève à 3531.

«C'est du jamais vu», lance Gerry Frappier, PDG de RDS.

Les membres du Consortium veilleront aussi beaucoup sur Twitter et Facebook (@RDSolympiques, @CTVOlympics, facebook.com/RDSolympiques, faceboo.com/ctvOlympics). Une dizaine de stations de radio de Rogers couvre aussi les jeux.

Le Consortium regroupe les mêmes réseaux que pour les J.O. de Vancouver de 2010. On sait déjà que le partenariat Radio-Canada/CBC-Bell Média - Bell qui possède RDS, TSN et CTV - souhaite diffuser les J.O. de 2014 de Sotchi en Russie et de 2016 de Rio au Brésil.

«On a déposé deux offres non retournées [NDLR dont une de 70 millions de dollars selon le Toronto Star], dit Gerry Frappier. Les Jeux de Vancouver ont énormément fait gonfler la valeur de diffusion. C'est difficile maintenant pour le Comité olympique d'accepter un recul. Cela dit, il n'y a pas de panique. C'est dans plus de deux ans.»

Plus de 300 remises de médaille

En attendant, il y a Londres dans une quarantaine de jours... «Le défi de Londres, c'est qu'il y a plus de disciplines, note Gerry Frappier. Plus de 300 remises de médailles comparativement à 60 à Vancouver. En 2010 à Vancouver, on peut dire qu'il n'y a pas un moment qu'on n'a pas couvert en direct.»

«Cette fois, on a ciblé certains événements de grand intérêt, ajoute Dominic Vannelli, vice-président, production, de RDS. Comme la natation et l'aviron où le Canada a de bonnes chances de gagner des médailles.»

RDS enverra 55 personnes à Londres pendant qu'une équipe de 250 personnes travaillera de Montréal. Mais être diffuseur des J.O. a un immense coût qu'il est difficile, voire impossible de rentabiliser. Le consortium aurait déboursé 153 millions pour la diffusion des J.O de Vancouver et de Londres.

«C'est déficitaire, dit Gerry Frappier. Ce sont de gros chiffres que nous ne pourrons pas atteindre. Mais il y aura un bénéfice à long terme. On améliore la compétence des employés, on devient plus créatif.»

Un statement

«Stratégiquement, c'est un statement, ajoute Patrick Jutras, vice-président, marketing, de RDS. Ça a coûté terriblement cher, mais il y a d'énormes retombées. Pour la visibilité de RDS2 (0,2% de part d'écoute selon BBM, ce printemps), lancée en octobre, c'est important.»

Par ailleurs, le consortium, responsable de la vente publicitaire sur les réseaux, a dévoilé que Bell, Coca-Cola, General Motors, McDonald's, Petro-Canada, Suncor, Procter&Gamble, RBC, RONA, Samsung et VISA comptent au nombre des annonceurs pendant les 17 jours de la diffusion des J.O.