L'initiative autrichienne contre Facebook, menée par l'étudiant en droit Max Schrems, affirme avoir recueilli le nombre de signatures -- au moins 7000 -- exigées par le réseau social pour changer sa politique de protection des données, a annoncé jeudi soir dans un communiqué «Europe versus Facebook».

Cette offensive contre la politique de protection des données de Facebook se développe la veille de l'entrée en Bourse de Facebook, qui pourrait valoriser l'entreprise de Mark Zuckerberg à environ 104 milliards de dollars (environ 83 milliards d'euros).

Facebook avait publié le 11 mai les modifications apportées à sa politique de protection des données, que Max Schrems et d'autres étudiants viennois avaient dénoncée l'été dernier auprès de l'Autorité de protection des données en Irlande (DPC) -- où se trouve le siège européen de Facebook -- comme contrevenant au droit européen.

«Nous sommes peu enthousiasmés par le contenu des modifications. La devise semble être: un pas en avant, deux pas en arrière», avait alors déclaré Max Schrems.

«Même avec cette nouvelle politique, il semble impossible pour un utilisateur lambda de saisir au premier coup d'oeil ce que fait exactement Facebook avec ses données», avait estimé Max x Schrems, qualifiant les modifications de «pas dans la mauvaise direction».

«Europe versus Facebook» avait dénoncé notamment le fait que le réseau social est désormais responsable juridiquement de tout ce qui est posté par les utilisateurs.

La conséquence est que l'internaute perd tout ses droits sur les données, ce qui revient à «une complète dépossession de l'utilisateur».

En conséquence, «Europe versus Facebook» avait proposé des modifications alternatives et invité les utilisateurs à exprimer leur désaccord, Facebook indiquant alors qu'il laissait sept jours aux internautes pour se manifester et qu'il soumettrait au vote des changements demandés par plus de 7000 personnes.

Les étudiants autrichiens y ont consacré un nouveau site (www.our-policy.org) et ont affirmé jeudi avoir mobilisé «nettement plus de 7000 utilisateurs» avant l'échéance du 18 mai.