Québec investit 20 millions de dollars dans Anges Québec Capital, un nouveau fonds d'amorçage qui sera dirigé par des anges investisseurs spécialisés dans l'aide aux jeunes pousses du secteur technologique.

Au total, le Fonds Anges Québec Capital gérera 30 millions de dollars.

Les dix millions ne provenant pas d'Investissement Québec, le bras financier du ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation (MDEIE), étant investis par les membres du réseau Anges Québec.

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Pour chaque dollar investi par le privé, Québec investira donc le double, une formule dans laquelle ce sont les anges qui dicteront les investissements, puisqu'ils feront le lien entre les entreprises désireuses d'obtenir du financement et ce nouveau fonds. 

«Le Fonds Anges Québec Capital sera dédié aux entreprises innovantes dans les premières phases de leur développement, car c'est là qu'elles ont le plus grand besoin de capitaux. Mais c'est là aussi qu'elles ont le plus de difficulté à réunir les fonds nécessaires, car, sans l'appui d'investisseurs, les institutions financières hésitent à se lancer dans un projet qui comporte tout de même une bonne part de risque», a déclaré Mike Cegelski, président du CA d'Anges Québec.

Sam Hamad, ministre titulaire du MDEIE, s'est évidemment réjoui de l'entente. 

«Le Fonds Anges Québec Capital permettra à de nombreuses entreprises embryonnaires de trouver une partie du financement nécessaire pour devenir les entreprises prospères de demain», a-t-il souhaité.

Le réseau d'investisseurs privés et publics du Québec fait bien des jaloux à l'échelle canadienne.

La belle province a effectivement généré plus que sa juste part d'investissement en capital d'amorçage, ces trois dernières années, mais tout n'est pas rose pour autant.

D'abord, il est difficile de dire à quel point ces investissements rapportent, à l'heure actuelle.

Ensuite, le secteur québécois du capital-risque est encore loin de son homologue américain.

«Il y a plus d'une vingtaine de réseau d'anges investisseurs privés dans la seule région de Boston, alors qu'on n'en compte qu'un seul au Québec», a récemment déploré François Gilbert, PDG d'Anges Québec.

Aujourd'hui, ce réseau est tout de même plus riche de 20 millions de dollars...