Inconfortablement assis dans un siège trop étroit d'un vol bondé d'une société aérienne nord-américaine, l'interdiction de compléter la lecture d'un chapitre sur son ardoise électronique au moment de décoller ou d'atterrir peut sembler comme la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Ça pourrait bientôt être chose du passé, la Federal Aviation Administration américaine ayant décidé de réétudier cette norme.

Avec leurs fonctions sans fil désactivées, les appareils électroniques portables comme les liseuses ou les tablettes numériques sont-ils plus risqués, au moment où un avion décolle ou atterrit, qu'un livre ou un magazine imprimé? Avant de lever l'interdiction qui force leurs utilisateurs à ranger ces appareils jusqu'à une altitude de 3000 mètres, ou à l'inverse, jusqu'à ce que les roues de l'avion soient bien au sol, la FAA désire s'assurer que ce soit le cas.

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L'agence américaine souhaite surtout couper dans de coûteux essais en vol, chaque nouvel appareil électronique devant faire les frais d'un test en vol sur chaque modèle d'avion utilisé par les sociétés aériennes désireuses d'en autoriser l'utilisation tout au long de ses vols. La solution reste à être trouvée - un dispositif brouillant les communications dans l'avion est un exemple cité. La FAA a tout de même admis au New York Times qu'elle comptait jeter «un nouveau coup d'oeil» sur la question au fil des prochains mois, même si ce coup d'oeil exclut les téléphones intelligents.

À ce jour, différents essais fortement médiatisés ont tous conclu que l'utilisation d'un appareil électronique en vol ne causait aucun préjudice à l'avion. En fait, de plus en plus de pilotes ne peuvent se passer de leur propre tablette numérique alors qu'ils sont aux commandes.

Dans ce contexte, laisser les passagers compléter leur sudoku à même leur liseuse alors que l'avion quitte à peine le tarmac semble tout à fait logique. Reste à voir s'il existe des risques encore non identifiés à cette pratique avant de prendre une décision définitive, indique toutefois la FAA.