Le copain d'une victime d'un accident de voiture a utilisé une série de messages textes déchirants pour prôner la vigilance, prévenant particulièrement d'y penser deux fois avant d'utiliser son cellulaire au volant.
Mathieu Fortin a créé une page Facebook pour lancer sa mise en garde à la mémoire d'Emy Brochu, qui est morte le 18 janvier après que sa voiture eut embouti l'arrière d'un tracteur semi-remorque près de Victoriaville, dans le Centre-du-Québec.
Emy Brochu avait envoyé à son copain plusieurs messages d'amour avant son dernier.
La série suivante de messages, publiée par Mathieu Fortin sur sa page Facebook, montre l'inquiétude du jeune homme face à l'absence de nouvelles de sa copine pendant quelques heures.
Il lui dit souhaiter entendre sa jolie voix, et, lorsqu'elle ne répond pas, il ajoute commencer à s'inquiéter.
La Sûreté du Québec n'a pas pour l'instant déterminé la cause de l'accident, bien qu'elle ait mentionné se pencher sur la possibilité d'une distraction, pouvant résulter de l'utilisation d'un téléphone cellulaire.
Mathieu Fortin exprime sur Facebook que la lecture de son dernier message à sa compagne lui brise le coeur en mille morceaux.
«Est-ce que tout va bien mon coeur?», écrit-il. «Je suis un peu inquiet, là.»
Il fait valoir que ce genre d'accident arrive «si vite», et dit espérer que chaque fois que quelqu'un posera ses yeux sur son cellulaire en étant au volant, il «pensera à Emy et à ce que les gens qui l'aiment vivent en ce moment».
«À quel point un message texte ou un courriel peuvent-ils être plus urgent que la vie? À quel moment des activités sur votre téléphone deviennent plus importantes que les gens que vous aimez?», s'interroge Mathieu Fortin.
Le jeune homme a décrit Emy comme une femme «enjouée, toujours souriante, déterminée, qui aspirait à un avenir magnifique».
«Malheureusement, c'est peut-être elle qui fera changer les choses», ajoute-t-il.
Le message de Mathieu Fortin a suscité de nombreuses répliques d'amis exprimant leurs sympathies et promettant de le transmettre à d'autres.