Les technologies numériques peuvent enrichir l'apprentissage en classe, mais plusieurs jeunes ne disposent pas encore de la littératie numérique nécessaire pour en tirer pleinement profit, affirme une nouvelle étude.

Le Réseau Éducation-Médias a rencontré un petit nombre d'enseignants des niveaux primaire et secondaire de partout au pays qui sont reconnus par leurs pairs pour leur capacité à créer des environnements d'apprentissage de qualité.

Les éducateurs interrogés ont indiqué que leurs élèves adorent travailler et jouer sur des téléphones intelligents, des iPod, des iPad, des ordinateurs et d'autres appareils en réseau du même genre. Mais les enseignants ont reconnu que l'accès à ces technologies ne facilite pas l'apprentissage des jeunes, et que plusieurs d'entre eux sont mal équipés pour utiliser efficacement ces outils en ligne.

Le rapport conclut aussi que les filtres et les politiques scolaires qui interdisent ou limitent les appareils en réseau en classe privent les jeunes des occasions dont ils ont besoin pour développer des compétences telles que le bon jugement et l'utilisation responsable.

Enthousiastes à l'idée d'intégrer les technologies en réseau dans la classe, les enseignants s'inquiètent par contre des effets négatifs des appareils personnels comme les téléphones intelligents sur l'expérience d'apprentissage et sur la relation enseignant-élève.

Ils reconnaissent aussi que les appareils en réseau peuvent détourner l'attention des étudiants de la tâche à accomplir.

«Cette étude démontre clairement que les jeunes Canadiens doivent apprendre la littératie numérique et la cybercitoyenneté à l'école, et qu'il faut donner aux enseignants les outils, le soutien et une formation pour les aider à enseigner ces habiletés», a expliqué par voie de communiqué Cathy Wing, la codirectrice exécutive du Réseau Éducation-Médias.