L'équipementier télécoms chinois Huawei, en quête de parts de marché aux États-Unis et en Europe, a présenté lundi ce qu'il estime être le téléphone multifonctions le plus fin au monde, l'Ascend P1S, plus mince qu'un simple crayon.

L'appareil affiche seulement 6,68 mm d'épaisseur, contre 9,3 mm pour le dernier modèle de l'iPhone d'Apple. Pour le président de cette activité chez Huawei, Richard Yu, ce record en termes de format s'accompagne en outre de «hautes performances».

«Ill est très pratique, très confortable dans la main», a dit M. Yu lors d'une conférence de presse à la veille de l'ouverture officielle du grand salon de l'électronique grand public (CES) à Las Vegas.

Fonctionnant sous la dernière version du système d'exploitation Android de Google, le Ascend P1S devrait sortir en Europe en mars, puis en avril dans le reste du monde, pour un prix qui, selon l'issue des négociations avec les opérateurs, devrait tourner autour de 400 dollars.

L'appareil est notamment doté de caméras fixes et vidéo au recto et au verso, et d'un écran de 10,9 cm.

Avec ce nouveau combiné, M. Yu espère que Huawei rehaussera son image de marque, qui n'est pas associée en Occident au haut de gamme. «Notre problème c'est que notre marque n'est pas très connue», a-t-il dit.

Huawei, fondé il y a plus de 20 ans par Ren Zhengfei, un ancien ingénieur de l'armée chinoise, est l'un des groupes les plus déterminés à changer le positionnement de l'industrie chinoise, pour la faire passer du statut d'atelier du monde à celui de foyer de marques mondiales, à l'instar par exemple de Lenovo.